Le Puits de Gabriel
Le Bomin, prenant place dans les tranchées de la 1ère
Guerre Mondiale (pas vu) et Squash de Lionel Bailliu
(voir critique plus bas) furent également récompensés,
respectivement par le Prix Jeune Public et le Prix Spécial
du Jury.
Au festival de Valenciennes, il y a beaucoup de prix, parfois
des plus surprenants. Ainsi, le prix " Rémi
Julienne ", qui récompense un acteur capable
de " faire une cascade puis réciter du Shakespeare "
(les mots sont de Philippe de Broca, évoquant Belmondo) ;
c’est Benoît Magimel qui fut honoré cette année,
pour l’ensemble de sa carrière.
L’hommage à Patrick Dewaere se conclut par la remise,
par Bertrand Blier, d’un prix " unique "
à Vincent Cassel. Les images de ce prix ont été
à juste titre relevées par le " Zapping "
de Canal Plus, tant l’attitude de Cassel, visiblement " chargé ",
fut étrange, entre sincérité et fou rire.
Mais vous lirez ça dans " Première "…
HOMMAGES
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Après Pierre Chevalier,
le festival avait invité cette année pour son
traditionnel " Hommage au Producteur "
Samuel Hadida, l'homme qui " découvrit "
Tarantino en achetant le scénario de True Romance,
signé par l’homme qui n’était pas encore le
plus gros vendeur de B.O. du monde. Samuel Hadida, via sa
société de production et distribution " Metropolitan
Filmexport ", travailla également avec Christophe
Gans sur ses deux longs métrages.
En revoyant True romance et Crying Freeman,
on s'aperçoit que ces films ont terriblement vieilli
en l’espace d'une petite décennie. Les vœux pieux émis
par Hadida de promouvoir un cinéma " populaire
et exigeant " ne sauraient masquer l’opportunisme
qui fut vraisemblablement à leur origine (une des qualités
du producteur, reconnaissons-le).
Si Hadida méritait un prix, nous aurions préféré
que ce fut comme distributeur : c’est le fier pégase
de " Metropolitan Filmexport " qui accueillit
le spectateur des polars hongkongais de John Woo, et ceux
de Time and Tide.
La rétrospective " Les Monstres au Cinéma ",
malgré la courte durée du festival (5 jours),
totalisa une douzaine de films, en complément de l’hommage
en 8 films à la Hammer. Ce qui offrait donc à
l’amateur de fantastique une bonne vingtaine d’œuvres de qualité
inégale, mais appartenant majoritairement aux " classiques "
du genre.
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Le caractère maximaliste
de l’intitulé se traduisit par la programmation de
films très différents, abordant la monstruosité
sous l’angle du merveilleux (Jason et les Argonautes,
Le 7e Voyage de Sinbad), de la Science-Fiction
(Alien), que du fantastique proprement dit (L’Autre,
Le Testament du docteur Cordelier). De façon
assez ironique, le seul film se rattachant aux mythologies
fantastiques classiques était Frankenstein
Junior de Mel Brooks.
Le caractère didactique - et consensuel - de cette
programmation visiblement destiné à un public
enfantin s’autorisa heureusement un petit écart avec
la projection de Tremors de Ron Underwood
(1989). Mélange de western et de " film de monstre ",
Tremors décrit la lutte d’un collectif de cow-boys
et de scientifiques contre une horde de termites carnivores
géantes… Proche du They Live de John Carpenter
dans son emploi subversif des règles du film de monstre
(la menace ne vient plus " d’ailleurs ",
mais de la " terre promise "), Tremors
se distingue du film de Carpenter (tourné un an plus
tôt) par son absence de désespoir, et son humour.
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