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PROJECTION DEBAT : QU’EST-CE QUE L’INTOLERANCE ?

Alors que la question de l’intolérance a envahi le champ de la politique, il est devenu d’autant plus indispensable de s’interroger sur ce que signifie ce mot. L’intolérance, est-ce le contraire de la tolérance ? Et qu’est-ce que la tolérance ? Une condescendance, une indifférence, une coexistence pacifique ?
Pour poser ces questions, le débat de ce soir réunira le philosophe Yves Michaud, et le thérapeute social Charles Rojzman. Il sera animé par Sylvain Allemand, rédacteur au magazine Sciences humaines.
À propos de son œuvre, le cinéaste Youssef Chahine, réalisateur du film qui complétera et orientera la discussion, plaide pour un monde où l’on tenterait de "construire ensemble", au lieu de "détruire ensemble".

Yves Michaud est professeur de philosophie à l’université de Paris I, spécialiste de philosophie politique et d’histoire de l’art. Il a notamment publié "La Violence apprivoisée", éditions Hachette (1996), "Locke", éditions PUF (2000) et "Hume et la philosophie", éditions PUF (2000). Il est chargé de la programmation et de la coordination de "l’Université de tous les savoirs".

Charles Rojzman est enseignant de psychologie des actions interculturelles à l’université Nancy 2. Il a notamment fondé l’institut "Transformations thérapies sociales". Il a spécialisé ses méthodes et ses interventions sur la formation des responsables, personnels et agents de services publics à la gestion de la violence, des conflits et du racisme dans les quartiers en difficulté. Il a notamment publié "La Peur, la haine et la démocratie", Éditions Desclée de Brouwer (1992), et "Savoir vivre ensemble", Éditions Syros (1998). A l’issue du débat, vers 20h30, projection du film de Youssef Chahine "Le Destin" (1997). Mercredi 4 septembre à 19h00.



JOHN FORD ET L’INTOLERANCE

L’intolérance est l’un des thèmes majeurs du cinéma de John Ford. Ses films sont ceux d’un historien, chroniqueur d’une Amérique qui se construit (Vers sa destinée). Il y a la légende, mais il y a aussi la réalité que Ford s’applique à peindre derrière le mythe. Ce sont les westerns qui montrent le sort réservé aux Indiens (Les Cheyennes, Les Deux cavaliers, Le Massacre de Fort Apache) et la difficile marche vers une Amérique métissée (La Prisonnière du désert). Ce sont aussi les chroniques d’une Amérique au quotidien, que le cinéaste aime tout en pointant ses préjugés et en défendant des personnages courageux et tenaces, qui doivent faire face à l’incompréhension voire au rejet d’une communauté (Le Soleil brille pour tout le monde, Le Sergent noir).

Pour John Ford, il n’y a pas de petits ou de grands sujets, mais simplement un désir de filmer des récits et des personnages dans leur complexité. Parce qu’ils ont reconnu en eux ce qui les distinguait des autres, les héros fordiens sont des êtres qui évoluent, apprennent à accepter la différence.
Cinq invités, amateurs éclairés de l’œuvre de John Ford, se succéderont pour venir présenter ses films : Aimé Agnel, psychanalyste (auteur de "L’Homme au tablier, le jeu des contraires dans les films de Ford", La Part commune, 2002) ; Jean-Loup Bourget, professeur de littérature américaine et membre de la revue Positif (auteur de "John Ford", Rivages/cinéma, 1990) ; Charles Tesson, rédacteur en chef aux Cahiers du cinéma ; Jean-Louis Leutrat, professeur de cinéma à Paris III (auteur de "John Ford : la Prisonnière du désert, une tapisserie Navajo", Adam Biro, 1990) ; Annick Fiolet, rédactrice à la revue L’Art du cinéma, qui a consacré de nombreux articles aux films de John Ford. Du vendredi 6 au dimanche 8 septembre.



RENCONTRE AVEC AMOS GITAI

"Une des choses qui manque le plus à l’art contemporain, à mon goût, c’est le contexte. Et au Moyen-Orient, en raison même d’un certain archaïsme de la région, le contexte existe bel et bien. Dans une situation semblable, l’art, que ce soit la littérature ou le cinéma, a une importance pour contribuer à bâtir un vrai dialogue, amener un vrai point de vue dans le débat commun."
De retour en Israël après plusieurs années d’exil, notamment en France, Amos Gitaï présentera lors de cette soirée qui lui est consacrée (vendredi 27 septembre à 19h00), le documentaire Wadi, résultat d’un travail de vingt ans sur une vallée à l’est de Haïfa, où vivent des migrants de différents pays.