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De même, le
joueur de flûte est le symbole du temps, du destin déterminé.
C’est pourquoi il ressemble tant à Saturne : le
maître de l’horloge de la ville. On peut déceler
chez le cinéaste une image récurrente :
celle d’une forme spiralée comme l’obturateur d’un
appareil photo. Dans Krisar, plusieurs plans nous montrent
les habitants se réunissant autour d’une place formant
le centre névralgique de la ville. La fin du pilote
du Golem se termine par un puits de terre sans fond
de forme concentrique.
Barta admet : " Chaque cinéaste a
ses idées obsessionnelles qui reviennent à la
surface dans chacun de ses films. La spirale me provoque,
c’est pourquoi elle revient régulièrement dans
mes films ". A la fin de Krisar, le pêcheur
sauveur trouve un bébé dans le village déserté.
Barta abandonne ainsi la fin tragique du livre pour laisser
une part d’espoir à la fin de son film, montrant ainsi
qu’un avenir meilleur est possible.
La tradition du spectacle vivant
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Le cinéma d’animation
tchèque tient son originalité du rapport très
fort que ses cinéastes entretiennent vis-à-vis
du spectacle vivant. La marionnette est une tradition très
vivante en République Tchèque. Elle a accompagné
l’histoire nationale et l’enfance de Barta et au-delà,
puisqu’il a travaillé en tant qu’acteur dans un théâtre
de marionnettes et comme marionnettiste plusieurs années.
La marionnette est un objet stylisé qui doit témoigner
d’une expressivité, mais différemment de la
réalité.
Barta privilégie le langage stylisé du film
d’animation à la stylisation plastique. " Je
suis pour une action stylisée. La marionnette n’est
pas une imitation diminuée de l’homme, elle est un
raccourci de son modèle vivant ".
Pour finir, on peut se demander si les représentations
(souvent sombres) des marionnettes dans les films du cinéaste
entretiennent des liens ténus avec la difficile situation
politique et sociale de son pays. Mais Jiri Barta réfute
l’étiquette de cinéaste engagé. " Je
n’ai pas voulu créer de satire politique dans mes films,
le plus important pour moi est l’atmosphère du film,
le côté magique des marionnettes ".
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Autres livres
Hommage à Jan Svankmajer surréaliste
tchèque de P.A. Paranagua, Positif n°224,
(novembre 1979)
Svankmajer E&J Bouche à Bouche
de Pascal Vimenet et Maurice Corbet aux Editions
de l’Oeil
Le cinéma des surréalistes tchèques,
Bohemia Magica par Petr Kral
Jiri Trnka, cinéaste d’animation Catalogue
de l’exposition organisée par le Musée
historique de Lyon
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Articles
Jiri
Barta dans Animatographe n°2 (mai-juin
1987)
L’œuvre de Jiri Trnka ou l’aboutissement d’une
civilisation de la marionnette par Simone
Dubreuilh dans Positif n°14/15 (novembre
1955)
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1)
revue 0 de conduite n°47 de septembre 2002
(édité par l’Uffej)
2) revue
0 de conduite n°47 de septembre 2002 (édité
par l’Uffej)
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