LES TEMPS FORT DU CYCLE ANIMAL
/ HOMME-ANIMAL DU FORUM DES IMAGES
Les créatures de Roland Topor
- jeudi 19 décembre à 19h00
autour de La Planète sauvage de René
Laloux et Marquis d’Henri Xhonneux
Soirée présentée par Jean-Michel Ribes,
directeur du Théâtre du Rond-Point, ami et
fidèle compagnon de travail de Roland Topor.
Auteur et dessinateur, Roland Topor a également participé
à des aventures cinématographiques en dessinant
les créatures de La Planète sauvage de
René Laloux (1973), et de Marquis d’Henri
Xhonneux (1989). Le premier pratique la confusion des rôles,
en plaçant le spectateur en position de s’identifier
aussi bien aux Draags, géants androïdes qui
dominent la planète, qu’aux Oms, minuscules animaux
domestiques.
À propos de Marquis, Roland Topor et Henri
Xhonneux écrivirent : "Pourquoi prendre un chien
pour incarner Marquis ? Ne dit-on pas que celui qui veut
tuer son chien l’accuse de la rage ? Les métamorphoses
de Justine en vache, Juliette en pouliche, Dom Pompéro
en chameau, Gaëtan de Préaubois en coq se sont
imposées d’elles-mêmes. Pourquoi Colin, le
sexe du Marquis, est-il le seul à avoir conservé
un visage humain ? Parce que notre sexe est le plus sûr
garant de notre humanité." "Marquis"
(collection Le spectateur français, 1990)
Pour mémoire, Roland Topor a également réalisé
des émissions de télévision dont le
mémorable Téléchat (156 épisodes
pour enfants avec Henri Xhonneux), Merci Bernard et Palace
avec Jean-Michel Ribes. Il a écrit de nombreuses
pièces de théâtre, dessiné et
illustré des albums. Il est aussi l’auteur avec Jean-Michel
Ribes d’un opéra théâtral, Batailles.
Il s’est occupé des décors et costumes de
nombreux spectacles, a écrit des romans et des nouvelles
comme La Princesse Angine (1967), La Cuisine cannibale
(1971) et Mémoires d’un vieux con (1975).
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Contes et légendes
- du vendredi 20 au jeudi 26 décembre
À l’occasion des fêtes de Noël et dans
le cadre du programme "Animal", nous vous proposons
une sélection de films inspirés de contes
et légendes. Pour retrouver enchantements et peurs
d’autrefois… Nos contes d’enfants sont peuplés d’animaux
qui restent à jamais gravés dans nos mémoires,
toujours associés à l’image et au symbole
qu’ils véhiculent : la blancheur merveilleuse du
Renne blanc d’Erik Blomberg, blancheur aussi du loup
de San, princesse Mononoke chez Hayao Miyazaki, la
solidarité des animaux face aux hommes pour défendre
la nature, le dégoût et la répulsion
profonde qu’inspirent les rats de Krysar, le joueur de
flûte de Jirí Barta, la monstruosité
inquiétante dans La Belle et la Bête
de Jean Cocteau… On ne s’étonnera pas s’ils se mettent
à parler, à se comporter comme nous. Cet anthropomorphisme,
s’il est constitutif d’un genre, le dessin animé,
jalonne aussi le cinéma adulte.
Histoires de loups-garous - du vendredi
27 au dimanche 29 décembre
À l’inverse de Dracula, Frankenstein et autre docteur
Jekyll, le mythe cinématographique du loup-garou
ne trouve pas ses origines dans la littérature. C’est
Curt Siodmak, frère du cinéaste Robert Siodmak
et scénariste du Loup-garou de George Waggner
(1941), qui imagine les éléments constitutifs
du mythe. La transmission de la malédiction par la
morsure, la métamorphose à la pleine lune,
la mort du monstre qui ne peut être provoquée
que par une balle d’argent seront désormais au cœur
de tous les films de loups-garous à venir. Ce film
fondateur, qui fut l’un des gros succès de la firme
américaine Universal, inspira un autre classique
: le très britannique La Nuit du loup-garou (1960).
Signé Terence Fisher, réalisateur phare de
la Hammer, le film est un incroyable vertige de terreur
baroque que domine un formidable Oliver Reed. Après
cette grande réussite fantastique, le genre est ensuite
rajeuni au début des années quatre-vingt par
deux jeunes cinéastes joyeusement irrévérencieux,
qui mêlent avec bonheur, humour, horreur et effets
spéciaux : Joe Dante (Hurlements) et John
Landis (Le Loup-garou de Londres). Depuis, l’homme-loup
a inspiré à l’Irlandais Neil Jordan un conte
de fées érotique, La Compagnie des loups
(1984), épousé les traits du très animal
Jack Nicholson dans Wolf de Mike Nichols (1994) ou, plus
inattendu, ceux de Michael Jackson, le temps du célèbre
vidéoclip Thriller, filmé par John
Landis. À découvrir enfin un inédit,
Ginger Snaps du Canadien John Fawcett (2000), film
d’horreur original dans lequel la mutation physique de l’héroïne
accompagne les changements liés à la puberté.