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  Festival du Court Métrage de Clermont Ferrand 2003 (c) D.R.

« Il m'a semblé que Clermont-Ferrand se veut avant tout comme une vitrine de tout ce qui se fait dans la production de films courts, et ce festival en reste pour cette raison le plus gros marché, ce qui est essentiel pour les contacts qui s'y nouent. On peut regretter qu'aucune des séances du programme  «Films en régions » n'ait lieu dans l'une des principales salles. Malgré tout, le fait que Signe d'hiver  ait été projeté dans le cadre «  régional » aura permis à certaines personnes de le découvrir et il est intéressant de noter que plusieurs des films présents dans cette sélection clermontoise se retrouvent comme lui deux mois plus tard en compétition au festival Côté Court de Pantin. »



LA COMPETITION


International

Le grand prix a été attribué au norvégien Hans Petter Moland pour L’Union fait la force. Il témoigne de l’étonnante vitalité du cinéma norvégien, peu connu en dehors de sa terre natale car auto-alimenté par des aides d’Etat. Dommage, car cela nous prive de quelques grands films dont nous pouvons percevoir la qualité dans les festivals comme celui-ci. 

France

La Patience d'une mère (c) D.R.

Si le palmarès français récompense cette année La Patience d’une mère de Dodine Herry-Grimaldi, la vraie perle de ce festival et mon coup de cœur, c’est La Chatte Andalouse de Gérald Hustache-Mathieu, lauréat du prix du public et du prix de la presse. Ce moyen-métrage de 46 minutes est un petit bijou d’inventivité, de créativité et une réussite à tous points de vue. Le scénario joue habilement des effets de mystère qui entourent cette jeune nonne aux occupations peu catholiques. Le casting, épatant, donne sa saveur à des personnages rocambolesques, porté notamment par Sophie Quinton au naturel saisissant et la célèbre chorégraphe Blanca Li, ici alitée, qui illumine le film de son accent andalou. Gérald Hustache-Mathieu confirme après Peau de vache, qui lui a valu cette année le César du meilleur court-métrage, son statut de jeune talent à suivre de très près. Il est d’ailleurs déjà en préparation de son premier long-métrage intitulé Les Poils du pinceau. Par son ton unique, entre humour coquin et érotisme piquant, il risque de faire parler de lui.

Egalement dans la sélection française, l’excellent Les Baisers des autres de Carine Tardieu, un film drôle et touchant sur une adolescente horripilée par les contacts physiques. Un portrait de jeune fille sensible et délicat - qui n’est pas sans rappeler le style et la manière de Catherine Breillat - avec une voix off étonnante de Romane Bohringer.

  La Chatte andalouse (c) D.R.

Le célibat est un sujet très en vogue, qu’il soit traité avec humour comme dans La Calvitude de Julien Weill, mettant en scène avec ironie la solitude d’un homme le soir de son anniversaire, ou de façon plus célère dans Le Vœu de Maher Kamoun. Ce dernier raconte l’insistance d’une mère algérienne face à son fils de trente ans qui n’est toujours pas marié. Un angle d’approche sur le célibat peu souvent abordé et qui donne lieu à un film réussi bien que sans surprise.

Le thème du couple n’est pas non plus en reste avec Scotch de Julien Rambaldi, qui aura valu un prix d’interprétation (contestable) à Yvon Back, dans une comédie grinçante, sympathique mais assez classique. Le couple aussi version homo avec Une voix d’homme de Martial Fougeron, dans lequel un trentenaire au physique pas facile parvient à trouver l’amour auprès d’un jeune prostitué. C’est lorsqu’il le présente à ses parents que le film sort vraiment des sentiers battus, peignant de façon juste et drôle des réactions toujours délicates.