Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     



 

 

 

 

 
Terre(s) - Le Monde rural au cinéma (c) D.R.

CONFRONTATION 39

TERRE(S)
LE MONDE RURAL AU CINEMA

Du 18 au 25 avril 2003
Palais des Congrès
Perpignan

 


En deux mots…

Pour sa 39e édition, Confrontation, Cinéma et Histoire, le festival de cinéma de Perpignan, a tenu à plonger les mains dans la terre et proposer une réflexion autour de la représentation cinématographique du monde paysan à travers l’histoire. Analyser comment le cinéma a pensé la ruralité et enregistré ses mutations, évoquer le traitement cinématographique de questions relatives au travail de la terre, ses attendus politiques et économiques, la fatigue des corps, l’usure de l’âme, et rendre compte des multiples enjeux qui pèsent autour des notions de propriété ou d’exploitation, sont quelques-unes des grandes orientations de cette nouvelle édition.



Ainsi l’équipe du Festival et de l’Institut Jean Vigo est-elle fière de proposer une récolte exceptionelle où se mêlent la brutalité du constat avec Las Hurdes, Sécheresse, ou Les Camisards ; le lyrisme avec le Poème de la mer et les Moissons du ciel ; l’humour avec la Vie peu ordinaire de Dona Linhares et les Quatre saisons de l’Espigoule ; le baroque avec Psaume rouge

Dans le même esprit ne manqueront pas de se rencontrer des œuvres qui, pourquoi ne pas l’envisager, ont des choses à se dire, des grands classiques - Regain, Goupi mains rouges - et de récentes découvertes - les Démons à ma porte - des films historiques - le Frère du guerrier, le Moine et la sorcière - et des raretés - la Terre, Il pleut toujours où c’est mouillé… À ces confrontations-là s’ajoutait pour nous tous la nécessité de rendre un juste hommage à Marc Recha, jeune cinéaste catalan dont cinéphiles et spectateurs attendent rien moins que de grands films.

Enfin la cuvée Confrontation 39 - Côtes du Roussillon - devrait tenir la vedette sur les bonnes tables perpignanaises, manière pas moins agréable qu’une autre d’évoquer le monde rural.


SOIREE D’OUVERTURE EN PRESENCE DU REALISATEUR



Amour d’enfance
France, 2001, 102’

Réalisation& scénario : Yves Caumon - Image : Julien Hirsch - Son : Olivier Mauvezin, Jean-Marc Schick, Christian Fontaine - Décors : Stéphanie Cohen-Olivar - Montage : Sylvie Fauthoux - Musique : Thierry Machuel - Interprétation: Mathieu Amalric, Lauryl Brossier, Fabrice Cals, Michèle Gary, Roger Souza… - Production : Sunday Morning Productions - Distribution : Ocean Films Distribution

Appelé au chevet de son père malade, Paul, 28 ans, revient pour la première fois depuis longtemps chez ses parents, qui vivent dans une ferme. Immergé soudainement dans le monde de son enfance, il retrouve ceux qu’il a connus “avant” : ses parents, ses voisins, son meilleur copain Thierry, devenu le petit ami d’Odile, pour qui Paul était le prince charmant quand elle était petite. Généreux, Paul commence à remplacer son père dans la vie de tous les jours à la ferme et dans les champs. Même si son travail l’attend, plus le temps passe et moins il se décide à partir, se sentant coupable d’avoir abandonné les siens. Dans des paysages qui ne lui sont plus si familiers, Paul part à la recherche du temps perdu...

"J’ai tourné ce film dans un rayon de vingt kilomètres autour de chez moi. L’essentiel du casting a été fait sur place. D’une part, parce que je souhaitais travailler avec des gens de ma région, d’autre part, parce que je voulais qu’en dehors de Paul, les personnages aient l’accent du sud-ouest. Parler avec cet accent, ce n’est pas seulement prononcer d’une certaine façon, c’est aussi penser d’une certaine façon. Et les dialogues avaient été écrits pour être pensés de cette façon-là.

D’une façon ou d’une autre je voulais faire un sort à la question de l’exode rural, à la désertification des campagnes, aux mutations radicales de la vie paysanne. Parce que c’est une réalité que je connais bien, et parce que je m’étonne – et d’une certaine façon je souffre – qu’on s’y intéresse aussi peu. D’un sujet si vaste, je me seuis employé à faire miroiter une histoire toute simple, j’allais dire toute bête, d’amour d’enfance." Yves Caumon