LES
INVITES
YVES CAUMON
Né le 27 mai 1964
Une fois achevées des études de philosophie et d’ethnologie
à Bordeaux, ville où s’est façonnée sa cinéphilie, Yves Caumon
entre, à 23 ans, au département « Réalisation » de
la Femis. Il y côtoie Anne Benhaïem, François Ozon, Orso Miret,
Judith Cahen, Manuel Pradal , Jean-Paul Civeyrac et tourne de
nombreux films en Super 8 puis, dans le cadre de l’école, Antonin
(1989). En 1992, son film de fin d’études, l’Ami de la famille
est primé dans les festivals de Dunkerque et de Pantin.
Il devient assistant pour Agnès Varda, Éric Barbier, Jean-Paul
Civeyrac puis décide de rentrer à Gaillac, près de Toulouse,
sa région natale, où il continue de réaliser des courts métrages
dont l’un d’eux, la Beauté du Monde, sort sur les écrans.
Mise à mort (cm, 1988) - Antonin
(cm, 1989) - L’Ami de la famille (cm, 1992
36’) - Il faut dormir (cm, 1996, 25’) - La
Beauté du Monde (cm, 1998, 50’) - Les Filles
de mon pays (cm, 1998, 30’ - Prix Jean Vigo) - Amour
d’enfance (2001)
JEAN-DANIEL SIMON
Assistant de Roger Vadim, Claude Lelouch
et François Reichenbach, puis réalisateur de portraits télévisés
pour l’émission de Frédéric Rossif et de reportages pour Henry
Chapier, Jean-Daniel Simon réalise à 24 ans son premier long
métrage sur un scénario de ses amis Gérard Brach et Roman Polanski :
à la veille des événements de 68, la Fille d’en face
pose joliment le problème du romantisme dans la jeunesse, et
ses deux films suivants affirment son style en amorçant une
intéressante mais classique carrière d’auteur. Après un temps
de réflexion, Jean-Daniel Simon décide alors de donner à son
un œuvre un ton plus engagé. Situé en milieu rural, Il pleut
toujours où c’est mouillé marque un tournant dans le cinéma
français : avec Jacques Doillon et Philippe Condroyer,
il pose les jalons d’un nouveau courant social reprenant en
compte les aspirations du cinéma militant mais en travaillant
anecdote et personnages pour toucher un plus large public. « Cinéma
16 » (FR 3) lui permit un temps de poursuivre dans cette
voie (Un été à Vallon) et Angela Davis est un
documentaire de cinéma direct à la fois intelligent et chaleureux.
Depuis, Jean-Daniel Simon semble malheureusement avoir éprouvé
les plus grandes difficultés à concrétiser ses projets cinématographiques.
La Fille d’en face (1967) - Adélaïde
(1968) - Ils (1970) - Il pleut toujours
où c’est mouillé (1974) - Un été à Vallon
(TV, 1976) - Angela Davis, l’enchaînement (1978)
- Le Temps d’une Miss (TV, 1980) - Pas
perdus (TV, 1983) - La Nuit et le moment (TV,
1984)…
GUILLAUME MAZELINE
« Je suis né au mois de mai 1967
en Normandie, mais toute mon enfance a comme décors la région
bordelaise et le Médoc. Mes études m’envoient à Paris en compagnie
de quelques amis avec un profond désir que nous portions tous :
faire des films. Entre 1986 et 1990, j’apprends, je découvre,
j’essaye en passant de la faculté d’Arts Plastiques (Paris
I) à une école de Cinéma (ESEC). Et puis toujours du petit
matériel en poche (Super 8) pour tenter d’approcher le monde
grâce à un objectif de caméra. Un passage au cinéma des armées
et me voici au pied du mur.
Dans un premier temps je suis un boulimique de court-métrage.
Je fais de la lumière, de la machinerie, du décors, de l’assistanat
à la réalisation et de la régie. Puis je participe à la création
de l’association La Charrue avant les bœufs (faut pas
mettre). Avec elle l’environnement évolue, il s’agit au départ
de 7 amis aux compétences variées et aux combines multiples.
Nous réalisons des vidéogrammes, des installations vidéos
et participons à la création d’une télé de quartier (TéléBocal)
dans le 20ème arrondissement de Paris. À la faiblesse
des équipements nous pallions par notre imagination, une indépendance
sans faille et nos contacts dans le milieu professionnel.
C’est également dans cette première moitié des années 90,
que je découvre le documentaire. Il me séduit. Je travaille
alors comme assistant-réalisateur avec des gens comme Jacques-Alain
Raynaud, Serge Moati et Lucie Cariès, expériences variables.
Le documentaire est le mode d’expression que j’attendais ;
le travail en équipe réduite, le bain de réel, le temps passé
avec les gens filmés. En 1995, je décide de me lancer. Je
réalise mon 1er documentaire La Terre du vieil
homme tourné en 16 mm, au Portugal, au sein d’une famille
prise entre les traditions ancestrales et l’émigration.
Les envies ne manquent pas mais ne sont pas toujours en adéquation
avec ce que recherche les productions et les diffuseurs. Mais
pourtant réaliser un film est une expérience unique que je
ne peux pas prendre à la légère. Avec obstination je porte
et développe mes projets car ils sont en moi comme une nécessité,
ainsi est né D’un versant à l’autre. Mais l’obstination
ne nourrit pas son homme et pour ne pas perdre pied, je continue
à rester disponible comme monteur pour le documentaire. Le
dessin animé dans le cadre d’émissions pour enfants m’ouvrent
également ses portes, j’y officie comme réalisateur monteur
entre 1995 et 2000. J’acquiers et j’utilise les techniques
du montage.
J’ai appris beaucoup de choses et j’espère continuer…
La Terre du vieil homme(1996) - D’un
versant à l’autre (2001) - Arcadio, le démon
de la création (2002)
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