JEAN-JACQUES
ANDRIEN
Né le 1er juin 1944, à Verviers
(Belgique)
Il étudie le cinéma à l'INSAS de Bruxelles avec André Delvaux,
réalise quelques courts-métrages dans les années 70 et signe
son premier film le Fils d'Amr est mort, en 1975.
Il a très peu tourné depuis. Citons tout de même Australia,
qui réunit Jeremy Irons, Fanny Ardant et Tcheky Karyo.
Le Fils d’Amr est mort (1978) - Le
Grand paysage d’Alexis Droeven (1981) - Australia
(1989
HOMMAGE
MARC RECHA
« (…) Je suis né à l’Hospitalet
de Llobregat, un quartier ouvrier de la périphérie de Barcelone.
Nous n’avions pas de télévision. Le cinéma pour moi, c’était
celui des salles populaires, avec les triples programmes, les
films d’action. Je n’avais qu’une dizaine d’années quand j’ai
obtenu ma première caméra et commencé à tourner des petits sujets
en Super 8. À 15 ans, j’ai découvert la cinémathèque. Une autre
étape. Un livre aussi m’a marqué : Praxis du cinéma
de Noël Burch. J’ai abandonné mes études après le bac, mais
j’ai obtenu une bourse di gouvernement catalan, en 1989, pour
venir à Paris : j’y suis resté huit mois, en travaillant
avec Marcel Hanoun. À côté de cela, je n’ai jamais fait d’école.
Je suis passé tout seul au 35 mm, en m’instituant mon propre
producteur, à l’âge de 17 ans. Je faisais tout, je chassais
le sponsor, j’allais à Madrid, j’étais mon propre scénariste…
Il faut cette espèce de folie. J’ai réalisé plusieurs courts-métrageset
puis je me suis ataqué à mon premier long-métrage, Le Ciel
monte, en 1991. Je suis quelqu’un de très lent. Je suis
parti d’une adaptation d’un roman d’Eugène ors datant de 1916.
Je n’étais pas sûr de pouvoir gérer plusieurs personnages, ni
de bien diriger des acteurs. J’ai tourné en noir et blanc, en
trois jours, avec une équipe de gens de mon âge. Le film est
sans dialogues, juste une voix off : en soixante-dix minutes,
il retrace trois heures d’un personnage qui réfléchit à sa vie,
allongé sur une chaise longue dans un établissement thermal.
L’homme qui fait le héros était un journaliste de télévision
très intéressé par ce rôle où il n’avait rien à faire !
C’était à Almeria, dans un cadre impressionnant. On a évoqué
Duras, le film a été invité dans plus de quarante festivals.
(…) J’ai aussi fait beaucoup d’autres choses : des courts-métrages,
de la publicité pour la télévision… Je crois à la nécessité
de multiplier des expériences, non seulement pour les enseignements
pratiques qui en découlent, mais parce que cela nourrit l’inspiration.
Dans le travail, je prends tout ce qui se présente. Aujourd’hui,
je me trouve bien à Barcelone. Nous y sommes quatre “chats”
à faire des films, c’est un petit milieu de francs-tireurs,
un peu comme dans le cinéma portugais : une parenté de
famille. (…) »
Dossier de presse - Extraits d’un entretien à Libération
, 20 octobre 1999
Le Ciel monte(1991) - L’Arbre
aux cerises (1998) - Pau et son frère
(2000) - en préparation : Les Mains vides
(2003)
AFFRONTEMENT ET CONNIVENCE ENTRE MONDE
RURAL ET NATURE
Terre sans pain - Las Hurdes
Espagne,1932, NB, 40’
Réalisation, scénario, montage : Luis
Buñuel - Image : Eli lotar - Commentaires :
Pierre Unick et Julio Acin dits par Abel Jacquin - Musique :
Johannes Brahms - Interprétation : Hurdanos
anonymes - Production : Ramon Acin.
Reportage sur une région stérile et inhospitalière de l’Estramadure
où, heure par heure, l’homme doit lutter pour sa survie. Jusqu'en
1922, année où la première route y fut tracée, "Las Hurdes",
sans même parler des Espagnols, étaient presque inconnue du
reste du monde..
Interdit par le gouvernement espagnol de 1933 à 1935, il fallut
le Front Populaire pour que fût autorisé pendant la guerre civile
ce chef-d’œuvre du documentaire social, le premier réalisé en
Europe Occidentale.
Le Trésor d’Arne - Herr Arnes
Pengar
Suède,1919, nb, muet, 1800 m
Réalisation: Mauritz Stiller - Scénario :
Gustaf Molander, Mauritz Stiller d’après le roman de Selma Lagerlöf
- Image : Julius Jaenzon - Interprétation :
Bror Berger, Richard Lund, Axel Nilsson, Hjalmar Selander, Concordia
Selander… - Production : Svenska
A la fin du XVIe siècle, deux mercenaires emmenés
par un capitaine écossais s’évadent de prison, tuent le fermier
Arne, s’emparent de son trésor et, bloqués par l’hiver, attendent
la fonte des glaces pour prendre la fuite…
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