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Lundi 24 mars 2003


  La Danse de la cigocgne  (c) D.R.

Séance de repérages et première projection de presse du film Remake, en compétition officielle. Ce jour-là, tout se passait à l'espace Pierre Cardin, avenue Gabriel. Pratiquement en face de l'Elysée, le Festival de Paris était cette année sous étroite surveillance en raison des événements internationaux. Les vigiles omniprésents nous demandaient maintes fois de montrer patte blanche. Abreuvés de café et après une bonne razzia de chocolats des marques sponsors, nous voici fins prêts pour aborder ce festival, dont la sélection des films en compétition suit assez le contexte international actuel. La guerre, cette année, est la grande star des salles obscures avec des films comme Remake ou La danse de la cigogne / Vu khuc con co. Les nationalités diffèrent, le sujet non… Dans la petite salle de projection de presse, en ce premier jour de festival, rares sont les journalistes de la première heure.

Le conflit bosniaque représenté dans Remake pointe le doigt douloureusement à la fois sur l'horreur de cette guerre mais aussi sur la parfaite hypocrisie des Européens, qui ne pensaient qu'à faire un film, et donc faire de l'argent, sur le dos de la Bosnie ensanglantée. C'est ainsi le point de vue d'un scénariste qui fait le récit de son engagement progressif dans le salut de son pays.



Mardi 25 mars 2003


La Vie de David Gale  (c) D.R.

La cérémonie d'ouverture a eu lieu la veille et le festival est officiellement ouvert au public. Dès lors, les habitués se retrouvent et les discussions entre photographes, journalistes accrédités, apprentis journalistes, passionnés de cinéma ou simples curieux reprennent de plus belle.

Nous profitons de la projection de presse matinale pour voir le film coréen La danse de la cigogne, dans lequel plusieurs soldats coréens, dont les destinées se recoupent, relatent leur expérience de la guerre de Corée.

Le film d'ouverture du festival, La vie de David Gale d'Alan Parker est projeté en début d'après-midi, en présence du réalisateur. Le film n'a pas plu à la critique américaine, raconte Alan Parker, «ils m'ont même traité de Saddam Hussein !». On peut en effet comprendre l'effroi des Américains face à cette fiction dramatique pourtant si probable. La question de la peine de mort est traitée à la façon d'un thriller ; militant contre la peine capitale au Texas, le docteur David Gale (Kevin Spacey), un professeur d'université, se retrouve à tort condamné à mort pour le viol et le meurtre de l'activiste Constance Harraway. Dans sa cellule, il reçoit Elizabeth Bloom (Kate Winslet), une journaliste qui mettra tout en oeuvre pour prouver son innocence. On comprend alors que la fiction n'est jamais loin de la réalité, ce qui rend ce film poignant et réussi.