Mercredi 26 mars
|
 |
|
|
La programmation des films de Claude Lelouch
(L'aventure, c'est l'aventure, Un homme et une femme, Itinéraire
d'un enfant gâté, La Bonne année),
que le festival reçoit ce jour-ci, vient alléger
un peu l'âpreté et le ton dramatique des premiers
films projetés. Au détour de nombreuses questions
du public, Lelouch explique sa conception du cinéma,
le choix de ses acteurs, ses combats face à la critique,
ses projets.
« Les films pour moi, c'est une histoire de rendez-vous.
Je ne crois pas aux hasards et coïncidences. Mon cinéma
est rattaché à mes observations. A chaque fois
que je fais un film, j'ai besoin de me sentir riche sur le
sujet. » Ses débuts en tant que reporter
influencent encore son cinéma, confie-t-il : «
J'ai toujours été reporter. Les histoires de
mes films sont toujours pratiquement des histoires vraies.
Dans un monde où il y a 90% de mensonges, on craque
toujours devant ce que j'appelle un parfum de vérité.
En outre, j'aime que mes films se terminent par un espoir.
»
Le genre humain, son projet actuel, doit rassembler les 400
personnes qu'il a rencontrées dans sa vie : «
Après avoir recensé ce nombre incroyable
de personnes - je conseille d'ailleurs cet exercice pour ceux
qui voudraient écrire - je me suis amusé à
faire des statistiques : sur la totalité : j'ai dénombré
5 ou 6% de gens biens, 70% de gens «biens ou salauds
selon la météo de la vie», qui cultivent
l'art d'être fidèle tant qu'ils n'ont pas trouvé
mieux et, enfin, le reste qui n'est franchement pas très
reluisant. Mais enfin, et c'est ce qui me fait me réveiller
tous les matins, s'il y a 6% de gens biens sur terre, ça
vaut le coup de continuer.»
 |
|
|
|
On comprend mieux, alors, pourquoi «
l'humain » est au coeur de l'oeuvre de Lelouch et combien
le souci de ce dernier se porte sur l'interprétation
de ces rôles si proches de la réalité
: « La valeur essentielle du cinéma, selon
moi, est les comédiens et ce sont eux qui ont inventé
le vrai art du cinéma. »
L'optimisme de Lelouch, malgré les tempêtes qu'a
souvent provoqué la critique («mon gros chagrin»,
avoue-t-il), reste intact et il en va de même pour les
jeunes artistes pour qui Lelouch préconise «
une période de rêve pour ceux qui ont vraiment
du talent. »
Jeudi 27 mars
Programme chargé pour cette journée
puisqu'il comprend (entre autres) le colloque « Du Jeu
au Je », la rencontre avec Robert Hossein suivie de
la projection de son film Le Vampire de Düsseldorf
et la projection de Mon Idole, le film de Guillaume
Canet qui concourt pour le prix du public, en présence
du réalisateur et de son équipe.
|