L’ENFANCE DANS TOUS SES
ETATS
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Une véritable homogénéité
se dégage de la sélection, avec plusieurs thèmes récurrents :
l’enfance et ses traumatismes dans Après d’Angelo Cianci,
Dehors d’Hélier Cisterne, Petite Lumière d’Alain
Gomis, Seule maman a les yeux bleus d’Eric Forrestier
et De nouveau lundi d’Alix de Maistre, des films souvent
troublants et réussis.
C’est également l’adolescence qui est au centre des préoccupations,
avec notamment le gagnant de la compétition cette année :
L’Escalier de Frédéric Mermoud, qui vaut surtout par
ses jeunes comédiens, mais pèche par un déroulement téléphoné.
Au vu de la richesse des autres films, on se demande vraiment
ce qui a poussé le jury à privilégier celui-ci. L’adolescence
toujours, dans Derrière les volets de Justin Taurand,
plus original mais peut-être pas totalement abouti.
Hors compétition, il faut noter le remarquable W de
Luc Fiet, film muet nerveux et enlevé, à la mise en scène
osée, avec deux jeunes comédiens épatants. Les Baisers
des autres de Carine Tardieu, très pertinent et léger
sur le sujet déjà maintes et maintes fois traité du malaise
adolescent.
J’ATTENDS L’AMOUR
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Fidèle à sa réputation d’intimisme
psychologique, le jeune cinéma français nous offre ici, dans
sa version courte, sa vision des choses. Prix du jury pour
l’excellent Julia et les hommes de Thierry Jousse.
Le rédacteur des Cahiers du cinéma nous offre un film
totalement post-Nouvelle Vague, assumé comme tel.
On peut cependant se demander quelle est l’originalité du
cinéaste, tant il nage en eaux connues, empruntant tantôt
à Rohmer, tantôt à Godard, avec un peu trop d’évidence. Reste
le propos, plus personnel : il s’agit d’une réflexion
sur le couple et les hommes. Il ne faudrait pas bouder bêtement
le plaisir d’admirer la joute oratoire, que l’on imagine parfois
improvisée, de l’irrésistible Philippe Katherine (chanteur
lui aussi très influencé par la Nouvelle Vague), auquel on
prédit une grande carrière d’acteur, avec sa partenaire Julia
Faure, exquise.
L’amour toujours dans Les Corps solitaires de Pierre
Lacan, qui décline sur le ton d’un conte de fée néo-réaliste
l’éternel jeu de séduction entre un homme et une femme. Ils
sont trentenaires et ont envie de « se caser »,
mais de petits gestes et des contradictions intérieures finissent
par avoir raison de leur histoire naissante. Un ton léger
et polisson qui fait passer le message d’autant plus facilement.
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Le jury professionnel
était composé de :
Claude Duty (réalisateur), Jean-François Gallotte
(comédien / réalisateur), Georges Goldenstern
(Cinéfondation), Joëlle Miquel (comédienne / romancière),
Corinne Vaglio (agent artistique).
Le jury de la presse
était composé de :
Sylvie Delpech (Bref), Donald James (Libération),
Marie Marvier (Synopsis), Mickaël Mélinart (L'Humanité),
Jean-Philippe Tessé (les Cahiers du cinéma).
PALMARES FESTIVAL
COTE COURT
Grand Prix Côté court :
L’Escalier de Frédéric Mermoud
Prix Spécial du jury :
Julia et les hommes de Thierry
Jousse
Prix d’interprétation
féminine :
Hélène Foubert dans Bouche à bouche
Prix d’interprétation
masculine :
P. Lacan dans Les Corps solitaires
Prix de la presse :
Mods de Serge Bozon
Mention de la presse :
Dehors de Hélier Cisterne
Prix de la jeunesse :
Après d’Angelo Cianci
Mention de la jeunesse :
Mods de Serge Bozon
Prix du public :
La Chatte
Andalouse de Gérald Hustache-Mathieu
Prix Beaumarchais:
Isabelle Coudrier pour Trois chevaux
Prix du meilleur scénario
de l’atelier d’écriture :
Marie Guérin pour La Fuite
Prix Emergence - Côté
court :
Hubert Gillet pour Lune
Prix du Groupement National
des Cinémas de Recherche :
Dehors de Hélier Cisterne & Petite
lumière d’Alain Gomis
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