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LUC LAGIER (Court circuit, le magazine)

Luc Lagier est rédacteur en chef de Court circuit (le magazine), sur Arte (co-production MK2 TV). Critique à Repérages, il est aussi l’auteur de Mythes et masques, les fantômes de John Carpenter (avec Jean-Baptiste Thoret, Editions Dreamland, 1998) et de Les Mille yeux de Brian De Palma (Editions Dark Star, 2003).

… Trains, gares, collisions, et déraillements…

Fast Film de Virgil Widrich (expérimental, 2002, 14min)
L’Arrivée de Peter Tcherkassky (expérimental, 1998, 3min)
Monsieur William ou les traces d’une vie possible de Denis Gaubert (fiction, 2001, 25min
Flatworld de Daniel Greaves (animation, 1998, 29min)

"De Virgil Widrich à Daniel Greaves, de Peter Tscherkassky à Denis Gaubert, les quatre films présentés ici sont liés par des récits qui ont pris des chemins de traverse et ont échappé à la linéarité via un déraillement ou une collision. Les univers se télescopent, établissent des filiations secrètes et inattendues entre eux. Quelque peu affolés, le temps et l’espace n’obéissent plus tout à fait à la norme. Ici, la collision se transforme en dialogue poétique.
Dans le cadre d’une carte blanche offerte par L’Agence du court métrage pour célébrer ses vingt années, ce déraillement de films pourrait également se lire comme la métaphore d’un secteur du cinéma (le court métrage) qui a toujours été lié au déraillement et à la marge. Alors que sur les rails défilent des films « normaux » diffusés de façon traditionnelle, quelques autres films à la durée inhabituelle (auxquels il manque quelques wagons) ont donc déraillé et se montrent avec toute leur « différence » dans des circuits moins balisés (festivals, soirées événementielles, diffusion nocturne à la télévision à une heure où peu de trains circulent…). »
Luc Lagier


ALAIN ROCCA (producteur)

En 1985, Alain Rocca fonde Les Productions Lazennec avec Adeline Lecallier. Ils commencent par produire des courts métrages de cinéastes aussi divers que Philippe Harel, Eric Rochant, Cédric Klapisch ou Laurence Ferreira-Barbosa.

En 1989, sort en salles le premier long métrage d’Eric Rochant, Un monde sans pitié, puis l’année suivante, La Discrète de Christian Vincent, tous deux produits par Alain Rocca. C’est les débuts d’une véritable politique d’accompagnement des auteurs du court au long. Cette approche qui marque de nouveaux rapports entre cinéastes et producteurs inspirera bien des sociétés de production dans les années 90.

Star Suburb  de Stéphane Drouot (fiction, 1982, 28min)
Les Arcandiers de Manuel Sanchez (fiction, 1986, 11min)
Dialogue de sourds de Bernard Nauer (fiction, 1985, 10min)
Comme les doigts de la main d’Eric Rochant (fiction, 1984, 9min)
Ce qui me meut de Cédric Klapisch (fiction, 1989, 24min)

« Lorsque j’ai décidé de devenir producteur de films, au milieu des années 80, je ne connaissais pas grand-chose du cinéma ni de son histoire, du point de vue de la cinéphilie classique. C’est plutôt à travers les courts métrages que j’ai commencé à trouver quelques réponses à la question « produire des films, très bien, mais lesquels… ? » Les films que j’ai choisis pour cette carte blanche restent dans mon souvenir comme autant de pierres blanches qui m’ont probablement – et peut-être inconsciemment – mis sur la voie de ce que j’avais envie de produire…

J’ai également le souvenir d’un rapport à la production de films courts tout autre, beaucoup plus innocent et détendu qu’aujourd’hui. C’est peut-être l’âge ! »
Alain Rocca