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Square Couine de Fabrice Luang-Vija
Durée : 12 min

Square Couine (c) D.R.

Synopsis : Dans un square, deux enfants font de la balançoire. Mais celle-ci ne cesse de couiner. Un voisin, mélomane et grincheux, va tout faire pour les arrêter.

Points de vue : est un court-métrage dont le principal atout réside dans un scénario particulièrement vachard. Le côté pervers à la "Tom & Jerry" de cette guerre de générations - deux enfants joueurs contre un vieux garçon aigri - est assez jouissif. Quand les deux parties se dézinguent mutuellement, il est difficile de ne pas sourire, alors que dans la bataille une petite fille décède quand même suite aux coups de feu tirés du haut de sa tour par le solitaire excédé. Ce qui dans la réalité serait loin d'être hilarant. Et d'ailleurs, ce petit côté sociologique, cette reproduction en caricature de l'intolérance, de la négation de la liberté d'autrui en cours dans nos sociétés occidentales fait toute la richesse et la drôlerie du film de Fabrice Luang-Vija. Mais, à l'inverse, l'animation en elle-même pêche par son manque d'originalité. Les dessins naïfs déjà vus vu mille fois plombent un peu le tout, et font de Square Couine un honnête dessin animé télévisuel, mais pas un véritable film. En tout cas, pas quelque chose d'indiscutablement cinématographique. Ce qui est gênant. Au final, Square Couine n'est pas quelque chose de mauvais, ni de raté, mais il lui manque juste le petit truc qui captiverait jusqu'au bout, qui donnerait à l'ensemble une dimension moins banale.

Réalisation : Fabrice Luang-Vija
Scénario : Fabrice Luang-Vija
Animation : Gabriel Jacquel, Vincent Bierrewaerts, Cecilia Marum
Animation numérique : Marc Umé, Serge Umé
Ingénieur son : Christophe Jacquelin
Monteur : Fabrice Luang-Vija
Musique originale : Christophe Jacquelin
Coproduction : Centre régional de ressources audiovisuelles (CRRAV), Fargo
Production déléguée : Les Films du Nord

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L'Amante d'Alexandre Dubosc
Durée : 7 min 30

L'Amante (c) D.R.

Synopsis : Un soir, dans la chambre d'un château, une femme mystérieuse attend une visite. A en croire son comportement, ce serait son amant.

Points de vue : Question originalité de la forme, Alexandre Dubosc frappe fort. L'image est granulée, le décor semble vouloir reproduire toutes les nuances vertes possibles, l'espèce de mante religieuse géante qui occupe le rang de personnage principal est graphiquement impressionnante. Bref, sur le plan plastique, il n'y a rien à dire. On sent que L'Amante est le fruit d'une recherche esthétique approfondie. Ainsi, à elle seule, la lumière blafarde qui éclaire les pièces du château arrive à emporter le spectateur dans une atmosphère étrange et envoûtante. Malheureusement, le charme s'estompe vite. Pendant peut-être deux ou trois minutes, Alexandre Dubosc arrive à faire illusion. Mais les secondes s'égrenant, la délicieuse sensation de mystère ne suffit plus. Il faut qu'une histoire solide s'ancre dans ce décor. Or, et c'est bien là tout le problème de son film, Alexandre Dubosc se montre incapable de donner au spectateur les clés lui permettant d'entrer dans le récit. Dans un film muet comme L'Amante, le sens des images est toujours plus difficile à interpréter. Il est donc nécessaire de rendre les plans les plus lisibles possible. Ce qui est loin d'être le cas ici. Et à la longue il s'avère bien difficile de passer outre cette désagréable impression de ne comprendre que très partiellement ce qui se déroule sur l'écran. Reste donc cette sensation du départ fort agréable dont des résidus subsistent encore au bout des sept minutes que dure le film. Mais dans le domaine du cinéma, l'immatériel suffit rarement à contenter les neurones. Il faut un narratif solide pour que le plaisir soit au rendez-vous.

Réalisateur : Alexandre Dubosc
Scénario : Alexandre Dubosc
Montage : Emmanuelle Zelez
Son : Adam Wolny
Musique : Richard Senecaut
Producteur : Christian Pfohl
Co-production : Mac Guff Line
Production déléguée : Lardux Films