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Nosferatu Tango de Zoltan Horvath
Durée : 13 min

Nosferatu Tango (c) D.R.

Synopsis : Un moustique tombe éperdument amoureux d'un vampire. En quête de sang frais, ils plongent tous les deux dans un monde baroque et dangereux. Une histoire où l'on voit que l'amour est parfois aveugle et les apparences trompeuses.

Points de vue : Zoltan Horvath est un réalisateur à suivre. Il faut dire que Nosferatu Tango est une de ces réussites cinématographiques évidentes sur lesquelles on peut palabrer pendant des heures ou écrire pendant des pages sans arriver à retranscrire la magie ressentie. Nosferatu Tango fait en effet partie de ces films dont la première image persuade d'emblée de la qualité de la suite. Dès les premiers plans, le décor est planté - une sorte de Transylvanie fantasmée avec les Carpates en fond et des vampires dans l'ombre -, le dessin s'affirme avec des couleurs délavées d'une remarquable beauté accordant une large place aux tons sombres - vert bouteille, violet, bleu acier, rouge sang... - sans tomber dans une noirceur qui gênerait la réception du spectateur. Pour ne rien gâcher, l'histoire est des plus réussies avec un personnage central absolument hilarant. Le moustique amoureux, puisque c'est de lui qu'il s'agit, possède des attitudes d'une très grande drôlerie. Son affaissement d'épaules - si l'on peut affirmer qu'un moustique a des épaules - dans les moments de calme est irrésistible de drôlerie. En effet, Zoltan Horvath parvient à retranscrire à l'écran des élucubrations universelles. Qui lorsqu'un moustique assoiffé de sang vibrillonne au-dessus de sa tête dans l'air d'une nuit d'été n'a pas fantasmé sur l'intelligence de cette petite bestiole et son côté particulièrement sadique consistant en un très long surplace zezetant qui précède un inquiétant silence laissant supposé que le micro-vampire a réalisé sa plongée en piqué et en train de déguster vos globules rouges ? Zoltan Horvath base son histoire sur ce plaquage de sentiments humains sur des êtres vivants qui en sont totalement dépourvus. Dans ce sens, cette démarche est une ode à l'imagination, à l'enfance. Et l'épilogue de Nosferatu Tango qui ne se raconte pas comme toutes les meilleures fins en est la plus belle illustration.

Réalisation : Zoltan Horvath
Scénariste : Zoltan Horvath
Animation : David Hodgettes, Boris Rabusseau
Décors : Zoltan Horvath
Montage : Zoltan Horvath
Son : François Loubeyre
Voix : Philippe Vauville
Musique originale : Jean-Michel Daviron, Laurent Ecabert
Producteurs : Zoltan Horvath, Irédé Bada
Production déléguée : Mur du Son Cinéma

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François le Vaillant de Carles Porta
Durée : 10 min

François Le Vaillant (c) D.R.

Synopsis : Une armée médiévale emmenée par un chef cruel et sanguinaire fait régner la terreur. François le Vaillant, la fleur à la lance, traverse, avec un certain détachement, le théâtre des ravages de la guerre.Points de vue : François le Vaillant est un dessin animé sympathique. Les personnages sont rigolos et l'histoire bien tournée. Mais les aventures de ce chevalier maladroit aux faux airs de Don Quichotte n'arrive pas à dépasser cet a priori positif. Le graphisme est enfantin et mignon avec toutes les limites que ces qualificatifs renferment en leurs définitions. Les nuages sont ainsi représentés par des éléments moutonneux violets dont l'intérieur est strié de vaguelettes blanches. Cela ne donne pas quelque chose de laid ou de désagréable à l'œil, mais comment dire on attend mieux d'un court-métrage d'animation, ou plutôt on attend quelque chose de plus élaboré. D'ailleurs, à première vue, cet exemple des nuages peut paraître anecdotique. Ce n'est pas parce que les dessins sont naïfs que le résultat est forcément médiocre. Pourtant, il résume assez bien le film de Carles Porta. Comme c'est le cas pour ces fameux nuages, tout est charmant dans François le Vaillant, tout insiste à sourire. Mais comme pour son concurrent "Square Couine", il manque au court-métrage de Carles Porta le petit quelque chose qui le sortirait du commun des films. Dans lequel il restera malheureusement cantonné.

Réalisation : Carles Porta
Assistant à la réalisation : Florence Henrard
Scénario : Carles Porta
Ingénieur son : Didier Bauvallet
Montage son et bruitage : Loïc Burkhardt
Monteur : Christine Renaud
Musique : Arnoux Consort
Musique additionnelle : Serge Besset
Production déléguée : Folimage - Valence - Production
Producteurs : Patrick Eveno, Jacques-Rémy Girerd
Superviseur software : Andy Blazdell