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affiche (c) D.R.

INVENTAIRE
AVANT DISPARITION

Multi projection accompagnée
d’une performance musicale
de Laurent Garnier

5, 6 et 7 décembre 2003
à 20 h 30
Palais de Tokyo, Paris

 



Présenté dans la travée du Palais de Tokyo, au voisinage d’œuvres d’artistes contemporains, ce programme, associant des musiques électroniques et des archives rares, propose un voyage contemplatif à travers les images collectées tout autour du monde par les cinéastes-explorateurs des « Archives de la Planète ».



Le projet

Ce projet, lancé en 1909 par le banquier philanthrope Albert Kahn (1860-1940), et dirigé par Jean Brunhes, initiateur en France de la Géographie humaine, visait à inventorier les cultures vernaculaires « dont la disparition fatale n’était plus qu’une question de temps » et à fixer l’instant fugitif où, pour la première fois, elles s’ouvraient au regard de la caméra.

4 000 plaques stéréoscopiques, 72 000 plaques autochromes et près de 162 000 mètres de pellicule furent ainsi rapportés des campagnes menées autour du monde entre 1909 et 1931 par les opérateurs Kahn et sont encore conservés dans les collections du musée Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt.


Les Archives de la Planète

Convaincu que la méconnaissance est un facteur de préjugés néfastes à la paix mondiale, Albert Kahn prend aussi conscience qu’un phénomène d’uniformisation est en train d’engendrer la disparition d’un grand nombre de faits de civilisation, d’où l’urgence d’en faire l’inventaire par l’image afin d’en conserver la trace.

Amorcées en 1909, les Archives de la Planète s’éteignent début 1932, date où le banquier, ruiné, ne peut plus les financer. Onze opérateurs principaux (trois cinéastes, trois photographes-cinéastes, cinq photographes) ont alors parcouru la France et le monde, rapportant à Boulogne 72 000 autochromes et 162 000 mètres de film, pris dans une cinquantaine de pays. Les deux procédés se complètent : le cinéma saisit le mouvement, tandis que la photographie autochrome restitue les couleurs. À cela s’ajoutent des documents acquis auprès de Gaumont, Pathé ou encore de la Section photographique et cinématographique de l’armée.

Aujourd’hui, ces images d’archives conservées dans les collections du musée Albert-Kahn de Boulogne-Billancourt constituent une documentation exceptionnelle, car, sans négliger l’événementiel, elles insistent surtout sur les faits du quotidien, longtemps négligés par l’histoire.