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Après cette descente psychologique
aux enfers, nous avons tout juste le temps de remettre nos
idées en place avant de retourner à la salle du Kursaal
(qui accueille les films en compétition officielle et les
soirées de remise de prix) pour assister à l’hommage que
le festival de San Sébastian rend à Isabelle Huppert. Et
pour remettre ce prix de Donostia, c’est Claude Chabrol,
un habitué du festival (puisqu’il a fait partie du Jury
il y a deux ans et présenté deux films en compétition officielle).
Autant dire que cette soirée hautement symbolique a une
place particulière dans nos mémoires.
Mais la soirée ne fait que commencer et, nous nous retrouvons
pour dîner au Casino de l’Eskuriaal, voisin du cinéma, où
nous comptons voir un autre Preston Sturges « If
we were kings ». Une fois de plus, nos bonos verdes
nous permettent de faire bombance et c’est le ventre « bien
tendu » (comme dirait le dicton) que nous allons voir
le film de Preston Sturges qui sur le ton de la comédie
et de la bouffonnerie, nous éloigne définitivement de la
tragédie d’Arven (qui reste pourtant notre film coup
de cœur).
Dimanche 21 septembre 2003
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A neuf heures retentit notre réveil :
dernier jour oblige, avant de faire nos adieux au festival,
c’est décidé, nous ferons un crochet par la plage. Décision
qui se révèle excellente, puisque à cette heure matinale,
pas un chat n’ose poser sa patte sur le sable pourtant déjà
chauffé par le soleil. L’eau est délicieuse et cette baignade
revigorante.
Dans une pâtisserie du coin, nous découvrons les plaisirs
du « pastel vasco » (la fameuse tarte aux amandes
basque), et nous nous dirigeons tranquillement vers notre
séance de midi où le film Grimm, également en compétition
officielle, est projeté. Complètement loufoque et déjantée,
cette comédie hollandaise a pour trame principale le conte
d’Hansel et Gretel de Grimm mais revisité avec un sens de
l’absurde, de l’imprévu et de l’humour noir, assez détonnant.
Le résultat ne tarde pas à venir au générique de fin :
les cris, sifflements mais aussi applaudissements déferlent
!
Il est 14h, et la mort dans l’âme, nous rendons nos clés
qui nous permettaient de recevoir dans nos casiers tous
les jours les dossiers de presse du jour. Autre preuve,
s’il en fallait, d’une organisation festivalière particulièrement
réussie.
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Voici alors venu le temps de notre
dernier repas « bonos verdes ». C’est aussi l’heure
des tractations qui nous permettent de composer un étrange
menu dont le dessert se révèle être la cerise sur le gâteau.
Vers 16h, nous regagnons notre hostal où notre hôtesse est
en train de tomber d’inanition, puisqu’une fois de plus,
notre horaire de retour ne concordait pas avec le sien.
Enfin payée et chaudement remerciée, cette dernière file
rejoindre son déjeuner dominical familial, pendant que nous
prenons le chemin de la gare, pensives.
Le temps d’un week-end, la ville de San Sebastian a su nous
révéler ses charmes, son accueil chaleureux et ensoleillé,
et sa gastronomie dont nous n’avons pu nous empêcher de
faire ici le récit. Une belle aventure, certes, mais surtout
à renouveler !...