Cette année, le festival européen
du film court de Brest avait l’accent espagnol. Olé. Comme
d’habitude, les éternelles compétitions se sont succédé aux
autres séances consacrées au pays invité (l’Espagne donc,
après notamment l’Irlande ou la Belgique les années passées…),
mais aussi à une thématique sur l’identité qui regroupait
plusieurs films intéressants. Les Brest-off habituels, la
séance ESTRAN et tout le reste avaient aussi leur place dans
la cité du Ponant pour cette dix-huitième édition du festival
du film court.
Cette année, le jury était composé de Denis Mercier, Sylvie
Pialat, Keren Ann, Fernando Lara, Ursula Meier et Sophie Quinton.
Tout ce joli monde réuni autour de Catherine Corsini. Dotés
de jolis crayons fluorescents, le jury n’a pas manqué de se
faire remarquer et a fait preuve d’une réelle disponibilité.
Encore une preuve de l’extrême accessibilité du Festival de
Brest pour le public…
Impressions générales
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Comme tous les ans, en ce qui concerne
les programmes de compétition, il y a du bon et du moins
bon, ce qui est d'ailleurs assez logique dans un festival.
Cependant, on peut volontiers regretter le manque d'originalité
formelle des films, moins éclectiques sur ce plan que les
années précédentes. Ainsi, la plupart des courts suivent
un traitement très linéaire de l'action, le cadrage est
très consensuel, le jeu des acteurs également. Soulignons
à ce sujet le très bon Freedub 1 de Stéphane Elmadjian
(8'/2003 - France), qui utilise des images provenant de
sources aussi diverses que les JT, documentaires ou autres
images d'archives. Le réalisateur en fait ensuite un mix,
monte les images de façon saccadée et les place en synchro
avec une musique techno très basique. On pense à Dancer
In the Dark de Lars von Trier. Ainsi à l'usine, ce sont
les objets eux-mêmes, actionnés par les acteurs, qui produisent
une harmonie musicale.