En écoutant ces propos, et surtout la conclusion de ce petit dialogue, quelques sentiments éprouvés lors du Festival d'Aubagne ressurgissent brusquement. Les paroles de certains comédiens, des passages de certains films. De tout cela ressort une idée simple : le cinéma doit être un lieu d'ouverture sur le monde. Face à la tentation protectionniste de s'enfermer dans ses certitudes, de se cloisonner dans des réflexes idéologiques ou racistes abscons, le septième Art peut et doit offrir un autre visage : celui d'un moyen de rétablir le dialogue entre les générations, les classes sociales et les cultures, celui d'un lieu où des êtres humains on ne peut plus différents partagent deux heures durant le même rêve. À l'opposé des grosses manifestations impersonnelles, patchwork de stars transformés en portemanteaux de luxe pour grands couturiers et de films commerciaux standardisés aux normes pop-corn, des petits festivals comme celui d'Aubagne défendent cette vision du cinéma. Parce que le sens y prime sur le superficiel.

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