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Le cinéma allemand souffre
d'une mauvaise réputation. Qui n'est d'ailleurs que la transposition
de clichés véhiculés plus généralement sur nos voisins teutons.
Pour avoir un aperçu de ces connaissances sociologiques de
très haut niveau, il n'est pas forcément utile de se rendre
dans le café du coin. En effet, ce dernier se déplace parfois
directement dans les colonnes d'un grand quotidien. Libération,
en l'occurrence (1).
Dans son article annonçant la huitième édition du Festival
de cinéma allemand, ce journal national titre choc – « Un
peu raide, ce panorama d'outre-Rhin » -, comme c'est
son habitude pas toujours du meilleur goût. Et chapeaute tout
aussi brusque, - « À l'Arlequin, à Paris, le cinéma
allemand actuel n'est qu'austère »-. Et finalement,
pourquoi pas ? Tous les avis se valent, et ont la nécessité
d'être exprimé. Si, en visionnant les films sélectionnés,
tranquillement assise sur son canapé, la journaliste en a
conçu l'opinion que la sélection était déprimante, c'est son
choix, comme on dirait dans cette société qui fait de la télévision
une nouvelle religion.
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Mais, après avoir lu les
arguments qui lui permettent d'en tirer un avis aussi tranché,
on ne peut que regretter des propos à la franchouillardise
triomphante, au racisme sous-jacent. « Mais c'est
bien connu, les Allemands ne savent pas rire, écrit ainsi
la journaliste. Et même si Goodbye Lenin ! a prouvé
le contraire, on ne va tout de même pas, à cause d'une malheureuse
comète, tordre le cou aux clichés ». Ben non alors,
ça serait trop bête ! On pourrait se croire dans la rubrique
culture d'un grand journal national !
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