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Good Bye Lenin ! (c) D.R.

Sur un point de vue moins sociétale et plus cinématographique, cet article propose une vision du septième Art qui fait froid dans le dos. « Entre les films historiques qui abordent l'extermination des juifs, les geôles de la Stasi, le rapatriement des soldats allemands du front russe, et les contes modernes qui nous plongent dans une société où les enfants, les vieux, les amoureux n'ont pas leur place, l'heure n'est pas vraiment à la franche rigolade ». Même si ce jugement est excessif - certains films sélectionnés que ce soit en courts ou en longs sont très légers -, il est clair que le cinéma allemand de ces dernières années est plutôt sombre.

Mais faut-il que le cinéma soit forcément joyeux et comique ? Et, oui, la société actuelle rejette les vieux - la canicule l'a prouvé -, et Mon Père traite de cette question. Et oui, en Allemagne de l'Est, tout n'était pas rose, et Les Enfants de la colère en parle. Et oui, des individus se fracassent aux frontières de notre si riche Europe pour fuir leur misère, et Lichter l'évoque. Ces films sont de qualité inégale, mais ils ont le mérite de parler de notre histoire, de nos vies, et pas uniquement de ce qu'on voudrait qu'elles soient. Une caméra et un scénario servent aussi à cela, à faire vibrer un réel fictif pour toucher l'universel vécu.

  Otomo (c) D.R.

En 2003, les dix plus gros succès du cinéma français sont des comédies. Et c'est très bien ainsi. Le rire n'est pas seulement le propre de l'Homme, c'est aussi un élément indispensable du septième Art. Mais il ne doit pas écraser le reste de la production, car le cinéma ne peut pas se cantonner dans le divertissement. Le cinéma est un art de la vie. Et, c'est bien dommage, mais la souffrance et la maladie font partie de l'existence humaine. Le cinéma se doit donc d'en parler. Comme il se doit dans le même temps de transcender ce négatif pour consacrer la beauté de ce que contient le cadre : un corps, un paysage... etc.

C'est ce que font à merveille Lichter et Schussangst pour les nouveaux longs, Otomo et Voyage scolaire pour les anciens longs, ou Caillasses et Chevalerie pour les nouveaux courts. Démontrant ainsi, au cours de cette édition 2003 du Festival du cinéma allemand très bien organisée par l'Export-Union du Cinéma et le Goethe-Insitut de Paris, que le film germanique est en plein renouveau. Quoi qu'en dise un autre cliché tenace qui voudrait qu'en Allemagne rien ne s'est tourné de bien depuis Fassbinder.





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Site du festival :
http://www.festivalcineallemand.com




1)
Article de Odile Benyaha-Kouider publié le 15 octobre 2003



Points de vue

Les Enfants de la colère de Winfried Bonengel
Mon père d'Andreas Kleinert
Otomo de Frieder Schlach
Rosenstrasse et Ararat
Schussangst de Dito Tsintsadze
Une offrande musicale de Dominique de Rivaz
Voyage scolaire de Henner Winckler


Interviews

Devrim Alpöge - Réalisateur
Lars Löhn - Réalisateur
Winfried Bonengel - Réalisateur