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Rencontres Internationales du cinéma d'animation (c) D.R. RENCONTRES
INTERNATIONALES
DU CINEMA D’ANIMATION

Pléneuf Val André
2004
Par Florence POMMERY


Pléneuf Val André: joli petit port de pêche breton niché au creux de la Baie de Saint Brieuc. C'est là que la troisième édition des « Rencontres 10/10 » a débarqué avec son lot de bonnes et mauvaises surprises.

« Les Rencontres internationales du cinéma d'animation » organisée par l'association 10/10 est un festival bisannuel dédié au cinéma d'animation. Le but est d’orchestrer la rencontre de 10 réalisateurs internationaux et 10 professionnels de l’animation avec des étudiants de cinéma d’animation des écoles européennes et bien sûr avec le grand public. L'originalité du festival repose donc sur cette idée de rencontre des réalisateurs avec le public et les étudiants notamment par la mise en place d’un stage de création sonore autour du film d’animation.


Une programmation éclectique et des ateliers pédagogiques

  Au bout du monde (c) D.R.

Niveau programmation, « Les Rencontres 10/10 » est un festival bourré de bons films et de bon programmes malgré une organisation défaillante par instants (films non diffusés, programmes non détaillés entre autres).

Organisation mise à part, les thématiques abordées étaient en même temps classiques mais efficaces (Pour Rires), inédites (programme Afrique) mais aussi axées sur une technique (L’odyssée de la 3D).

Le programme « Pour Rires » arborait quantité de sensiblités et de techniques allant de l’humour noir de Phil Mulloy à celui déjanté de Pic Pic André en passant par les hilarantes devises des Shadoks de Rouxel et le multi primé Au bout du monde de Konstantin Bronzit.

Le Programme Réflexion contenait les films les plus ardus de cette édition avec des exemples de ce qui se fait ou s’est fait de plus expérimental en matière d’animation : les Frères Quay, les grattages de pellicule de Norman Mc Laren, Le conte des contes de Norstein ou les Possibilités du dialogue de Svankmajer qui présentent trois chapitres de quatre minutes et tournent autour d'un dialogue impossible. Dans une première partie, trois formes humaines construites à partir de monceaux de livres, d'ustensiles de cuisines, et de fruits et légumes, s'engloutissent successivement puis se régurgitent en petits morceaux. Dans une deuxième partie, un homme et une femme faits d’argile s'accouplent avant de se déchirer. Enfin, dans Dialogue épuisant, deux hommes s'affrontent en sortant divers objets de leur bouche. De l'une sort une brosse à dents, de l'autre un tube de dentifrice, et le tube de déverser la pâte sur la brosse, et ainsi de suite avec à chaque fois des interactions entre un couple d'objets : du pain beurré et un couteau, une chaussure et un lacet, un crayon et un taille-crayon. Tout se passe bien jusqu'à ce que les combinaisons se dérèglent.