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Les Choristes (c) D.R.

Les films français sont également très présents à Karlovy Vary. 27 longs-métrages et documentaires, français ou en coproduction ont été retenus, sur proposition d’Unifrance. L’an dernier, Stupeur et tremblements  d’Alain Corneau a été récompensé par deux prix, le Prix de la Meilleure Actrice pour Sylvie Testud et la Mention Spéciale du Jury. Cette année, le film de Christophe Barratier, Les Choristes, sélectionné en compétition officielle, a été ovationné par le public de la grande salle de l’hôtel Thermal en présence du réalisateur. Cinq films français et trois coproductions ont été présentés dans la sélection Horizon : Le grand rôle de Steve Suissa, Histoire de Marie et Julien de Jacques Rivette, Pas sur la bouche  d`Alain Resnais, Playtime de Jacques Tati, Une vie à t’attendre  de Thierry Klifa. Les coproductions Au bout du monde à gauche, d`Avi Nesher (France, Israel), Viva Laldjerie de Nadir Mokneche (France, Algérie), et Vale Abraao de Manuel de Oliveira (France, Portugal, Suisse) ont également été sélectionnées. Le film franco-belge de Benoît Delepine et Gustave Kervern, Aaltra, ainsi que celui d’Emilie Deleuze, Mister V ont été sélectionnés par le Variety Critics’ Choice.


Toujours plus loin à l’est

Karlovy Vary est ainsi devenu ces dernières années l’une des meilleures photographies de la création cinématographique européenne. Car y sont montrés des films rares, hors normes. Les sélections parallèles ont permis de présenter un panel très large de fictions. La section Horizon comprenait 42 longs et courts-métrages, principalement européens, mais aussi américains et asiatiques, parmi lesquels les remarqués Printemps, Été, Automne, Hiver… et Printemps du Coréen Kim Ki-duk, Bright Young Things du britannique Stephen Fry, Buongiono, notte de Marco Bellocchio, Code 46 de Michael Winterbottom, et Fahrenheit 9/11 de Michael Moore. Histoire de Marie et Julien de Jacques Rivette, La Jeune Fille à la perle de Peter Webber, The Ladykillers des frères Coen ou encore La Mauvaise Éducation de Pedro Almodovar y étaient également présentés.

  Les Témoins (c) D.R.

La sélection intitulée East of the West, dont le nom parle de lui-même, crée également l’événement. Elle est une occasion rare de voir des films et réalisateurs d’Europe centrale et orientale dans un festival de Catégorie A. Le Prix Philip Morris a d’ailleurs récompensé un des longs-métrages de cette sélection, le film croate Svjedoci (Les Témoins), de Vinko Bresan. Sélectionné également au Festival de Berlin, ce film est un peu l’un des emblèmes du cinéma que Karlovy Vary entend promouvoir. Le Prix de la Critique internationale de Films (FIPRESCI) a quant à lui distingué le film russe Moj svodnyj brat Frankenstejn (Mon demi-frère Frankenstein), réalisé par Valery Todorovsky. Construit d’abord comme un drame familial, où un père de famille apprend brutalement l’existence d’un fils que lui aurait donné une de ses maîtresses de jeunesse aujourd’hui décédée, le film tourne au thriller psychologique lorsque le jeune homme en question vient s’installer dans sa « nouvelle famille » et attendre l’opération qui lui rendra l’œil qu’il a perdu à la guerre. Les thèmes universels de la guerre, la mort et la cellule familiale que développe ce film russe sont d’ailleurs omniprésents dans l’essentiel des films en sélection officielle, comme le croate Tu, l’allemand Napola, l’italien Certi bambini, l’iranien Kenar-e Roodhaneh (La Rive) et l’américain Cavedweller, ainsi que dans ceux des sélections parallèles, comme les films russes Papa et Le dernier train, le grand succès public tchèque Zelary, ou encore le premier film du serbe Jovan Arsenic Povratnik (Retour à la maison).