Certains artistes nous ont séduit
par la drôlerie, la sincérité de leurs anecdotes ou tout simplement
le naturel de leur comportement comme les fameuses vocalises
de Meryl Streep pour vérifier que le micro fonctionne ou la
séance rap de Will Smith pour inaugurer la conférence de presse
de Shark Tale. D’autres nous ont littéralement épatés
par leur professionnalisme à toute épreuve (Tom Cruise en
génial serial signeur d’autographes).
Le festival a été également riche en « découvertes ».
Les deux jeunes interprètes de Mysterious skin que
l’on a croisé tout au long du festival, et qui en profitaient
pour nous commenter le festival, en vrais cinéphiles.
Ou bien encore les retrouvailles impromptues (avec le réalisateur
de Notting Hill, Roger Michell venu présenter son nouveau
long-métrage Enduring love), à l’entrée d’un palace
vénitien.
Les promesses d’interviews également qui annoncent une vie
après le festival. On s’en réjouit d’avance !
On oublie de mentionner la sécurité
du Festival qui a eu beaucoup de soucis à se faire lors
des projections de Cruise, Kidman et De Niro. Ces « men
in black », à la musculature malabarienne, laissait
parfois échapper des signes de franche admiration à l’égard
des vedettes qu’ils devaient protéger coûte que coûte.
Enfin, ce bon vieux sens de la hiérarchie qui imprimait
ainsi sur le visage de certains une indélébile satisfaction
de soi, avec la sensation grisante d’avoir le pouvoir fermement
placé entre ses mains, et sur les autres, la physionomie
navrante du festivalier trop peu important, refoulé, ou
pire, du journaliste résigné.
Oui, de tous les côtés de la barrière, le cinéma continuait
à nous jouer bien des tours…