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Deauville 2004 (c) D.R. FESTIVAL DU FILM AMERICAIN
DE DEAUVILLE 2004

Palmarès et compagnie…
Par Pierre-Antoine COUDERT
Photos de OT Deauville - Guy ISAAC



Pour son 30e anniversaire, le festival du film américain de Deauville a été surprenant, audacieux dans ses choix, accueillant un assortiment impressionnant de stars américaines, et surtout récompensant quelques représentants d’un cinéma qui ne se destine vraisemblablement pas à un avenir (trop) hollywoodien.



LE DOUTE EFFACÉ

  Steven Spielberg et Tom Hanks (c) Guy Isaac
On se demande chaque année si le petit frère du festival de Cannes sera à la hauteur de ses prétentions, s’il n’est pas malade, s’il est à bout de souffle. On doute parfois de la qualité de la programmation, on se pose la question : « Les stars ne boudent-elles pas le festival cette année ? ». Deauville, petite ville de la côte normande, abritant l’hiver moins de 5000 habitants, prend effectivement le pari depuis 30 ans d’accueillir le tout Hollywood, ou presque. Pour la 30e, le festival du film américain a fait taire les rumeurs et a fêté dignement son anniversaire avec, comme invités, quelques poids lourds du cinéma outre-atlantique : on retiendra entre autres Francis Ford Coppola, Georges Lucas, Steven Spielberg, Matt Damon, Nicole Kidman, Tom Hanks, Morgan Freeman. Et une rétrospective Spielberg, quelques hommages forts (Georges Lucas, Malcolm McDowell, Glenn Close…) ont balisé ces dix jours d’anniversaire.

Que dire alors cette année si ce n’est que l’on a ressenti un regain de fraîcheur, une volonté de dépasser toute appréhension. Quelque chose a peut-être changé. Notons par exemple que le jury était composé de sir Lelouch et de sa cour ; pour la première fois, neuf femmes étaient aux côtés du président : Bettina Rheims (photographe), Jeanne Labrune (scénariste, réalisatrice) ou encore Anouk Aimée (bien évidemment), pour ne citer qu’elles. Que pour la première fois depuis trente ans, un film français squatte l’ouverture du festival. Il s’agit bien sûr du dernier opus de sa majesté Lelouch, Les Parisiens (Le genre humain). Que depuis deux ans seulement est présentée une section documentaires appelée Les docs de l’oncle Sam. Que l’apparition à l’écran du partenaire TF1 a déclenché les huées du public… comme chaque année finalement. Que le paradoxe le plus incroyable a eu lieu lors de la soirée des 30 ans où Joey Star a accompagné son collègue Cut Killer pour mettre la fièvre à Deauville !