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Du côté des hommages, Christine Vachon était à l’honneur. Certains films, parmi lesquels l’acide Happiness, le tragique The Safety of Objects, l’impeccable Far From Heaven, ou encore l’électrique Hedwig and the Angry Inch, étaient au programme et rappelaient s’il en était besoin combien le travail mené par Christine Vachon est non seulement salutaire mais également nécessaire.

Bukowski
Du côté de l’oncle Sam enfin : autant le dire tout de suite, la sélection est, comme l’année précédente, de très bonne tenue et atteste pour le coup d’une grande cohérence d’une année sur l’autre. Commençons par les biographies. La première porte sur Bukowski : Born into this. Le film présente l’avantage d’être à la fois documenté et attachant, ou plutôt devrions-nous dire de rendre Bukowski attachant, ce qui n’est pas la moindre des difficultés. La seconde biographie en est une sans l’être, puisqu’elle s’intéresse à une chaîne de câble américaine (Z Channel) et à travers elle à celui qui l’a faite, Jerry Harvey. Personnage obscur et fascinant, il a fait de Z Channel une chaîne aussi prestigieuse que sérieuse, offrant les films les plus rares, les plus précieux aussi. Le plus important dans ce documentaire, est sans doute de faire entrevoir le poids que pouvait avoir une chaîne thématique de cinéma, qui pouvait alors faire re(découvrir) un film, et en faire la promotion à l’échelle d’un Etat, et par le moindre, la Californie. Il y a dans cette histoire, quelque chose qui touche non seulement à la passion (celle d’un homme pour le cinéma) mais également à l’engagement, la programmation étant un moyen de faire connaître et surtout de défendre des auteurs et au-delà d’eux, une certaine idée du cinéma.

Engagement, le mot convient également pour The Corporation qui expose très clairement et méthodiquement le caractère éminemment psychopathe des entreprises. Le documentaire fait ainsi entrevoir à la fois le fonctionnement des entreprises et les incidences de leurs actions à l’échelle de l’environnement, de l’individu et de la communauté. Loin de dénoncer simplement, le film est un appel à l’action directe, se veut la base d’un mouvement critique et non moins constructif.

 
Guerilla : the Taking of Patty Hearst pose le problème différemment. Il ne se propose pas, comme le fait The Corporation, et avec lui (mais d’une autre manière) les films de Michael Moore, d’accuser un système, une idéologie, mais de retracer l’action qu’un groupe qui a décidé, à un moment donné dans l’histoire des Etats-Unis, d’affronter l’Etat et les grands symboles du capitalisme. Guérilla retrace à la manière de Wheathermen Underground la formation d’un groupuscule terroriste - l’armée symbionaise de libération (SLA) – bien décidé à s’attaquer aux institutions en place. Alternant archives et commentaires rétrospectifs de certains membres du SLA, le film relate la dérive du mouvement et celle de Patty Hearst sous l’influence directe de ce dernier : du meurtre d’un proviseur noir au vol d’une banque, l’idéologie peu à peu s’estompe devant une pratique moins cohérente, et souvent maladroite. Le film s’achève sur une Patty Hearst transformée, blonde, en tailleur qui déclare un grand sourire aux lèvres à une présentatrice également blonde platine, que son enfance fut parfaite. Manière ironique de dire que cette aventure n’aura été qu’une parenthèse dans la vie toute tracée de cette héritière, de dire aussi et surtout que le temps de ces groupuscules en quête de justice sociale et de monde idéal aura été lui aussi une parenthèse bien vite refermée, et oubliée.





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Le palmarès complet
Grand Prix :  Maria Full of Grace de Joshua Marston
Prix du jury : The Woodsman de Nicole Kassell
Prix du scénario : The Final Cut d'Omar Naïm
Grand Prix du court métrage : Happy now de Frederikke Aspöck
Prix de la critique internationale : Maria Full of Grace de Joshua Marston
Prix "Journal du dimanche" du public : Maria Full of Grace de J. Marston
Prix "Première" : Eternal Sunshine of the Spotless Mind de M. Gondry
Prix Michel d'Ornano : Brodeuses d'Eleonore Faucher
Prix littéraire : De Marquette à Veracruz de Jim Harrison