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Cannes (c) D.R. FESTIVAL DE « CANNES »
Portfolio
Par Nicolas JOURNET
 

Affiches

  Festival de Cannes (c) D.R.
Un fond bleu, une petite fille soulevant ses jupes qui par un jeu de lumière se transforme en Marylin... L'affiche officielle du Festival de Cannes 2004 est l'une des plus laides jamais conçues pour l'événement cinématographique de l'année. Les couleurs sont laides et la petite fille mal dessinée. L'idée de l'affiche n'est pas mauvaise en soi, mais les graphistes d'Alerte Orange ont raté leur coup. Et le moins qu'on puisse dire c'est que cette affiche faisait tâche sous le soleil cannois.


Affiches

Festival de Cannes (c) D.R.
Voici l'affiche de cinéma qui a marqué le Festival de Cannes, celle qui vous oblige à détourner le regard tellement elle renferme en elle une force d'attraction visuelle quasi irrésistible. L'image de cette blonde avançant vers l'obscurité saisit la rétine. Les couleurs sont magnifiques : le jaune verdâtre des murs, le rouge de la robe et le noir du titre. Mélange de froideur et de sensualité, l'image donne à elle seule envie d'aller Hôtel, film autrichien de Jessica Hausner qu'on espère aussi bon que son affiche.



Affiches

  Festival de Cannes (c) D.R.
En se baladant sur la Croisette, en levant les yeux vers les affiches de cinéma qui la surplombent, une observation vous saute aux neurones. Pourquoi ne pas laisser les titres en version originale ? En voyant le prochain film d'<>Agnès Jaoui s'intituler Look at me au lieu de Comme une image, le choc est assez important. Aurait-on été voir Uzak s'il s'était appelé Lointain? Pas facile de répondre à cette question, pas facile même de savoir si la différence de titre aurait changé quelque chose à l'envie de voir ce film. Mais en tout cas la défloraison du travail du réalisateur et des auteurs en est moindre. Sortir en France Mystic River sous l'appellation Rivière mystique aurait quelque chose d'assassin. Traduire Comme une image en Look at me est peut-être moins dramatique, mais toute l'ambiguité du titre disparaît sous l'effet de la translation. Quand des films comme ceux du couple Jaoui-Bacri reposent autant sur les mots, c'est un peu leur faire affront que d'altérer le titre pour une vente à l'international dont le bénéfice pécunier ne peut pas expliquer toutes les compromissions artistiques.