Les grandes étapes
du processus de doublage sont :
Traduction :
transposition littérale d’une langue à une autre.
Détection :
répérage et transcription des mouvements de lèvres
des acteurs à l’image.
Adaptation :
modifier et synchroniser la traduction française brute.
Enregistrement :
le directeur de plateau dirige les comédiens.
Mixage : l’ingénieur
du son mixe la VF avec la version internationale (bruits d’ambiance
et musique).
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Comme le remarque
Patrick Poivey (voix de Bruce Willis), un bon doublage prend
du temps (en moyenne 7 jours) et peut coûter de 700
000 F à 1,5 million pour une grosse production. Pour
citer un exemple, le film Sixième sens s’est
doublé en 10 jours.
Quant un comédien est la voix attitrée d’une
star à l’écran, il ne travaille plus à
la ligne comme les autres comédiens (qui touchent 34
F par ligne) mais au cachet (30% de plus que le lignage) ou
bien plus si c’est une vedette connue.
Outre l’impératif économique, il y a l’éternel
débat entre ceux qui sont pour la VO et contre la VF
ou vice-versa. En effet, à moins de maîtriser
parfaitement la langue originale du film, on peut dire que
les sous-titres (notamment à la télévisison)
tuent l’image. En plus savez-vous qu’un sous-titre ne représente
au maximum que 60% du texte original, car l’oeil ne peut pas
lire plus de 60% de ce que l’oreille entend. La VF par contre,
permet de se concentrer sur l’image. A ce sujet, Alfred Hitchcock
disait d’ailleurs : " Quand un film circule
dans le monde, il perd 15% de sa force s’il est sous-titré
et seulement 10% s’il est bien doublé. "
Le doublage du Parrain de Coppola est toujours
cité en exemple. En effet la direction artistique est
signée Louis Malle, qui a dirigé Michel Duchaussoy
sur Brando. Dans ce cas, les spécialistes s’accordent
à dire que la VF est aussi bonne que la VO.
En fait, un doublage de qualité ne pourrait-il pas
après tout être considéré comme
un " Huitième Art " ?
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