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A ce jour, pratiquement
le seul réalisateur à avoir su diriger ces "talentos"
est Shunji Iwai, auteur de Love Letter, Swallowtail
Butterfly et April Story. Trois ans apres April
Story, Iwai, que la presse domestique et étrangère
se complaisait à ignorer au cours des années
90, revient enfin avec All about Lily Chou-Chou, un
film de deux heures trente, sur le véritable désarroi
et la cruauté de cette population lycéenne.
Le film le plus sombre d'Iwai est aussi celui dont il est
le plus fier. Pour ceux déja familiers avec ses films,
Lily dérangera, mettra en colère ceux
qui voyaient en Iwai un cinéaste un peu plus optimiste,
généreux, que ceux de sa génération.
Swallowtail butterfly s'était distingué
par son ambition multiculturelle, sa volonté de tolérance,
son amour des communautés et de la diversité
ethnique. April Story, un film de 65 minutes, s'inspirait
de l'univers des mangas pour filles (allez...le Shojo Manga,
pour faire plaisir a ceux qui balancent 2,3 mots japonais
dans leurs " reviews " en imaginant que
des cultes se créent autour de dessins animés...).
Cette fois, Iwai detruit ce qu'il avait construit dans Swallowtail,
notamment en faisant appel a la jeune actrice révélée
par ce film, Ayumi Ito. Si Swallotail vénérait
le personnage qu'incarnait celle-ci, dans Lily, c'est
le ravage du personnage, livré aux faiblesses d'un
lycéen de 14 ans, anti-héros de ce film envoûtant,
désespérant. Critique du film et rencontre avec
Shunji Iwai a la prochaine livraison.
Toujours du côte Iwai, à signaler le très
beau film d'un de ses anciens assistants, Yuki Sada Isao,
L'arête chic, produit par la boîte citée
plus haut, Slow Learner, qui eut le bon goût
de trouver son nom du côté de chez Thomas Pynchon,
mais côté promo des films, mérite plutôt
de s'arrêter à Slow.
PS : en juillet dernier, se tenait dans une petite salle du
quartier Shimo-Kitazawa (où Jean-Pierre Limousin a
tourné Tokyo Eyes), Tollywood, qui ne diffuse
que des courts-métrages, un atelier/rencontre sur le
thème "formation cinématographique et enseignement".
La formidable Mme Aicha Kherroubi était sur place pour
la Femis, et j'y représentais Paris 8; d'autre part,
trois enseignants de deux lieux de formation à Tokyo
participaient également à l'atelier. Occasion
de mesurer l'absence importante de lieux de formation au Japon
pour le cinéma (et le scénario, la direction
de comédiens, le matériel, la culture et l'histoire
du cinéma), et néanmoins la relève impressionnante
de nouveaux réalisateurs, nettement plus importante
que celle en France...Vivement de vrais échanges entre
les écoles. En attendant, faudra faire avec les échanges
tendance, comme le Noël Tokyo annoncé au Batofar,
et l'ouverture prochaine, dit-on, de la Fabrique, à
Shibuya, quartier qui de jour en jour rappelle l'esprit week-end
des Halles... S.O.S, same old...Natsukashi.
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Un Train Sec/ Film & Media Consulting
contact address:
untrainsec2001@yahoo.com
merci à :
Anne Hasae, Yoshiko Okura, Shoji Udagawa, Naoko
Uematsu et Rockwell Eyes, Wataru Furuta, Sogo Ishii,
Katsuhito Otomo, Masato Harada.
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