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Fin octobre, Jean-Pierre
Jeunet fait la tournée du quartier Montmartre. Officiellement
venu clôturer la manifestation " Abesses-Lepic
fait son cinéma ", le réalisateur, accompagné
de Dominique Pinon, serre de nombreuses mains. L'ambiance
est à la campagne. Si Le Fabuleux Destin d'Amélie
Poulain n'est pas encore déclaré candidat
de la France aux Oscars par le CNC, ce n'est qu'une question
de jours : le film est ultra favori, et Miramax a déjà
annoncé une grande campagne de soutien à sa
candidature. Les jeux sont faits, mais il faut attendre le
24 octobre pour en avoir confirmation.
Adieu Sous le sable et autres Pacte des loups,
la petite Amélie devient candidate aux nominations,
et nouvelle Marianne du cinéma français. Et
elle recèle d'atouts. Le film est typically frenchy,
en français dans le texte, " il sent bon Paris
". Le Paris de l'imaginaire collectif, pas celui des
éboueurs quand la ville s'éveille. Le Paris
enchanteur d'Amélie, des cafés, de la poésie
et du romantisme décalé à la Nino Quincampoix.
Autant de raisons de séduire un public américain
friand d'images d'Epinal. Surtout en ces temps difficiles
où il fait bon se réfugier dans la rêverie.
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Première étape
de ce voyage au pays des Oscars : la présentation à
la presse. Objectif : séduire les journalistes américains.
Menu : projection du film, conférence de presse, et
séances d'interviews. Avec sa petite moue, son anglais
teinté de français, Audrey Tautou assure. Les
journalistes sont conquis, le très respectable Variety
la classe même parmi les " ten actors to watch
", les dix acteurs dont il faut surveiller la carrière.
Chapeau !
La Belle annonce d'ailleurs son premier projet en langue anglaise
: elle incarnera une immigrée turque dans Dirty
pretty things, sous la direction de Stephen Frears.
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