Rencontre avec le jeune réalisateur,
Nicolas Salis à qui l’on devait déjà le
court métrage R. Mertonensis, prix du public au
Festival de Capalbio, véritable petit bijou produit par
Sparkling et Lazennec tout court. Il récidive avec La
frontière du lundi, film d’animation 3D, actuellement
en développement sous la même enseigne, en coproduction
avec la société Forêt bleue.
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Véritable trublion
autodidacte, Nicolas Salis vient de la post-production, où
il officie depuis quelques années. Il évoque
en vrac : l’achat d’une caméra, lui permettant
de commencer à réaliser, l’univers de Terry
Gilliam et Brazil comme l’un de ses premiers chocs
cinématographiques. Fasciné par la symétrie
de l’intrigue et la notion du temps, il raconte la construction
de l’un de ses premiers court métrages, où deux
personnages se croisaient dans un même espace sans même
se voir. C’est à la vision de ce court que la naissance
de R. Mertonensis est enclenchée. "
L’histoire d’un petit ouvrier, perdu au milieu d’une salle
immense, rame au propre comme au figuré, pour mettre
en route via un système complexe d’engrenages, de vérins
et d’autres tuyaux, une gigantesque machine". Le
film apparaît comme la combinaison de plusieurs imaginaires
à la fois futuristes et rétro, réels
et poétiques. Plusieurs décors distincts qui
sont autant d’univers, coexistent sans jamais se rencontrer,
la présence de l’un pouvant justifier la présence
de l’autre. Le film est rythmé par un air tonitruant
chanté par Dario Moreno.
Reprenant quelques caractéristiques
de ses deux premiers films, La frontière du lundi,
actuellement en développement dans les locaux de Forêt
Bleue, racontera l’histoire de deux frères jumeaux,
nés lors du naufrage d’un paquebot sur le méridien
180. Tous deux sont sauvés dans deux canots de sauvetages
séparés, l’un allant vers l’ouest, l’autre vers
l’est. Les deux frères grandissent donc éloignés
l’un de l’autre par un fuseau horaire, avec officiellement
un jour d’écart. " L’un se trouve donc
en avance d’un jour sur le second et l’autre sera toujours
en retard...d’un jour. Leurs activités respectives
seront, pour l’un, consacré à la perte et pour
l’autre, au gain de temps. (...) Tous deux devenus des " terroristes
internationaux ", c’est à l’horloge Universelle
de Greenwich qu’ils décident un jour de s’attaquer... "
La Frontière du
lundi sera cette fois, " long d’une dizaine de
minutes, entièrement réalisé en images
de synthèses 3D, calculé en haute définition
cinéma et transféré via un imageur numérique
sur de la pellicule 35mm pour la projection en salle ".
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