Plus de tournage traditionnel,
le découpage technique se trouve au préalablement
défini, story-boardé. Fixé, il demeure
l’outil clé dans l’élaboration du film. À
la traditionnelle constitution de l’équipe " classique "
de court-métrage, se substitue une jeune équipe
d’infographistes maîtrisant la création de chaque
élément du décor dans laquelle l’action
évoluera. Une équipe d’ingénieurs est
chargée de développer des plug-in générant
des éléments de décors naturels, obtenant
ainsi un plus grand réalisme.
Si l’animation semble propice
à l’alliance de différents effets (éclairs,
explosions, mouvements d’eau...) ou à la création
de décors, Nicolas Salis demeure fidèle à
ses recherches, tant visuelles que sonores, largement inspirées
d’un savant mélange de références diverses
et variées.
Les choix esthétiques
du film sont influencés par les diverses constructions
de l’exposition universelle de 1900, ces éléments
utopiques conçus par certains architectes. Planent
aussi quelques réminiscences de Jules Verne et de la
Révolution russe.
Situé entre rêve
et réalité, le précédent travail
de Nicolas Salis, constitue un aboutissement logique. Aujourd’hui
se profile à l’horizon un nouveau court. Quant à
la réalisation d’un éventuel long métrage,
Nicolas évoque doucement comme scénario, Le
parfum, l’histoire d’un meurtrier, roman de Patrick
Süskind dans lequel "le héros, doté
d’un odorat hors norme, tue des femmes pour leur voler leur
parfum, et constituer sa femme idéale."
Nous sommes aujourd’hui
au dixième mois de l’élaboration de La Frontière
du lundi, qui semble s’annoncer sous les meilleurs auspices,
pour celui qui se nommait " le petit dernier "
à la projection annuelle de Lazennec tout court.
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