Pixar, un nom qui d'ici peu fera rêver
autant que celui de MGM, Warner ou Disney. Studio d'animation
créé en 1984 par The Lucasfilm, il avait pour tâche de développer
de nouveaux logiciels d'animation par ordinateur et d'en faire
une application au travers de la réalisation de courts-métrages,
de films publicitaires et institutionnels. Aujourd'hui ses devoirs
sont les mêmes, mais le nombre d'employés est passé de 40 à
600, ils ont un contrat d'exclusivité pour les œuvres de fiction
avec Disney, et réalisent aussi des longs-métrages.
Rapidement, un homme s'est imposé,
John Lasseter. Figure de la société Lucasfilm,
il se voit confier la réalisation du premier court-métrage
de la société, The Adventures of André
& Wally B. Déjà, les recettes du succès
des films issus du Studio Pixar sont posées : pas de
dialogues, une histoire simple, drôle et d'une grande
lisibilité, deux personnages face à face, et
de la musique. Ici une abeille et un clown. Dans Tin Toy,
c'est Tinny (le jouet) et Billy (le bébé), dans
Geri's Game, le même personnage se dédouble
et se confronte à lui-même, dans Red's Dream,
il s'agit d'un monocycle rouge et d'un clown, et dans Knick
Knack, un bonhomme de neige et une jeune fille pulpeuse. Le
seul à faire exception à cette règle
est le dernier en date, For the Birds.
Le succès international
de ces courts-métrages, notamment dans les festivals,
est dû en partie à la nouvelle texture de l'image
que proposent les logiciels créés par le Studio.
C'est une image très lumineuse, aux couleurs saturées,
souvent chaudes. Cette image est le fruit d'une animation
en 3D qui offre la possibilité de créer des
ombres par un éclairage très fort, jamais obtenu
auparavant. Cette image n'est pas lisse. Comme le dit John
Lasseter, le résultat est un nouveau " look
and feel ".
L'autre aspect essentiel de leur réussite réside
dans le scénario.
Les films courts d'animation en 3D sont aujourd'hui nombreux.
Les longs-métrages, par contre, sont encore peu nombreux
pour ce qui concerne les Américains : Toy Story
1 & 2, Antz, A bugs life, Shrek et Montres,
Inc, en sont les plus grands succès. Seuls Shrek
et Antz n'ont pas été réalisés
par le Studio Pixar, mais par PDI / Dreamworks.
Le dernier en date est Monstres,
Inc. Un scénario très léché,
une animation encore plus précise que celle de Shrek,
surtout pour les personnages à apparence humaine.
Monstres, Inc est une société qui récupère
les cris et les hurlements des enfants afin d'être
utilisé par la suite comme source d'énergie
pour le fonctionnement de la ville. Pour récupérer
ces cris, plusieurs monstres ont pour tâche de pénétrer
la nuit à l'intérieur des chambres, de leur
faire peur mais surtout de les faire crier le plus fort
possible. Le passage du monde des monstres à celui
des chambres des enfants s'effectue par le biais d'une porte.
Elle est le symbole du lien qui relie le monde réel
au monde des rêves, des cauchemars. The scream-processing factory est situé dans
la ville de Monstropolis. Comme dans toute société,
il y a un héros : ici Sulley, le meilleur monstre
de la société, et son adjoint Mike Wasowski,
un cyclope, et puis bien sûr il faut un méchant,
ce sera Randall Boggs, un ver aux pattes multiples aux pouvoirs
caméléonesques. Une enfant, du nom de Boo,
va réussir à s'introduire, par la faute de
Sulley, dans le monde des monstres. C'est le début
d'une histoire rocambolesque, pleine d'humour et d'émotion,
pour la renvoyer dans le monde des humains.