La sortie le 30 janvier de From
Hell est l’occasion de nous replonger dans les bas fonds
londoniens, à la fin du dix-neuvième siècle,
afin de redécouvrir le serial killer le plus mystérieux
de tous les temps, Jack l’Eventreur, au travers de ses différentes
adaptations au grand et petit écran.
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L’HISTOIRE
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Londres, 1888. Pauvreté,
violence et corruption sont le triste quotidien des habitants
du sordide quartier de Whitechapel. En quelques semaines,
un homme, devrait-on dire un fou sanguinaire, va commettre
cinq meurtres rituels sur des prostituées et ainsi
plonger l’East End dans l’hystérie collective. Le tueur,
que la presse surnomme Jack l’Eventreur, surprend la police
par son sang froid et ses connaissances en anatomie. L’inspecteur
Fred Abberline (Johnny Depp) est chargé de l’enquête.
C’est un homme intelligent et intuitif. Sa consommation fréquente
d’opium stimule des visions prémonitoires qu’il va
mettre à profit pour traquer l’Eventreur, avec l’aide
de son fidèle collègue le sergent Godley (Robbie
Coltrane) et d’une jeune prostituée Mary Kelly (Heather
Graham) dont il va tomber amoureux...
NOTES DE PRODUCTION
Le scénario de From Hell, dont le titre est
emprunté à l’en-tête d’une lettre envoyée
à la presse par l’Eventreur, est l’adaptation au grand
écran de la bande-dessinée d’Alan Moore et Eddie
Campbell publiée aux Etats-Unis en onze volumes entre
1991 et 1998.
Alan Moore est considéré comme un des plus grands
scénaristes anglo-saxons de ces vingt dernières
années. Son dernier roman graphique (nom plus ronflant
que bande-dessinée), La ligue des gentlemen extraordinaires,
est une histoire où les principaux héros (de
Sherlock Holmes au Capitaine Nemo) de la littérature
policière et fantastique décident de s’associer
pour sauver le monde.
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From Hell est
réalisé par les frères (jumeaux) Allen
et Albert Hugues, natifs de Detroit, à qui l’on doit
notamment Menace II Society et Dead Presidents.
Ils se sont imposés dans la façon de décrire
la violence à l’écran. From Hell fait
partie de ces films, car il montre des meurtres hors normes,
sujet qui les passionnent depuis près de 23 ans. Mais
la violence n’est qu’une manière de soulever une autre
question à caractère plus sociologique. Dans
la véritable histoire, les autorités ont rejeté
d’emblée l’idée (à tort ou à raison
?) que le suspect des sept meurtres puisse être un nanti
: cela en dit long sur la mentalité victorienne. Tous
les maux de la société étaient alors
attribués aux pauvres et aux déshérités.
C’est précisément ce que montrent dans le film
les frères Hugues.
Allen Hugues déclare : " Les évocations
précédentes de cette histoire nous ont paru
bien fades, et empreintes de puritanisme bourgeois. Nous avons
adopté quant à nous le point de vue de ceux
et celles qui vécurent dans ce quartier miséreux
en proie à la terreur. "
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