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Décembre 2001.
New Line a décidé de sortir le film presque
simultanément dans le monde entier, à la veille
de Noël. La fièvre monte autour du film, à
tel point qu'aucune nouvelle image ne sera montrée
à la presse avant l'avant-première officielle,
qui aura lieu aux Etats-Unis le 10 décembre. Résultat,
la projection presse française est extrêmement
tardive, le 11 décembre. Mais Le Seigneur des Anneaux
a-t-il vraiment besoin de la presse ? Et la presse a-t-elle
vraiment besoin de voir le film pour en parler ? N'est-ce
pas cela finalement, l'efficacité d'une campagne marketing
? Depuis la diffusion des premières images à
Cannes, le film n'a cessé d'être encensé.
Certes 26 minutes ne sont pas représentatives d'un
film, mais tout de même, on voit mal comment ce long-métrage
pourrait être d'une qualité médiocre,
quand on a vu le travail technique et précis de Peter
Jackson. A en juger par la qualité des extraits du
film, nul doute que le public suivra... Et permettra de rentabiliser
les quelques 270 millions de dollars investis dans le film.
Reste donc à évaluer
l'histoire ou plutôt la qualité d'adaptation
de la trilogie de John Ronald Reuel Tolkien, puisque le roman,
vendu à plus de 100 millions d'exemplaires à
travers le monde, a largement fait ces preuves, grâce
à une mythologie extrêmement efficace, basée
sur l'idée que le Mal est au plus profond de chacun
de nous. Un thème qui inspira entre autres George Lucas,
lors de la création de Star Wars. Et c'est bien
là que se situe le véritable enjeu du Seigneur
des Anneaux. Si les trilogies ne sont pas en concurrence
dans les salles, elles le seront bel et bien en ce qui concerne
leur impact sur les foules. Et dans ce domaine, deux données
feront la différence : le scénario - La Menace
fantôme a beaucoup déçu - mais surtout,
la technique. Et si jusque là ILM, la société
d'effets spéciaux de Lucas, était LA référence
en la matière, il se pourrait bien que Weta, la compagnie
néo-zélandaise qui s'est occupé du Seigneur
des anneaux, lui pique quelques marchés... Car,
à voir les premières images, les courses de
pods de La Menace fantôme font pâle figure...
Sans non plus signer la fin de l'empire Lucas, il est certain
qu'il va falloir compter avec un sérieux concurrent,
tant sur le plan technique, que cinématographique :
il y a désormais une autre trilogie dans l'histoire
du cinéma merveilleux et fantastique…
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19 décembre 2001.
Sur les Champs-Elysées, je reconnais mes semblables
: tous portent à la main un morceau de papier, aux
couleurs du Seigneur des Anneaux. Ce mystérieux bandeau
de papier glacé fait de ces spectateurs les premiers
membres de la Communauté de l'anneau. LE ticket Premier
Jour, diplôme officiel attestant que vous avez vu dès
sa sortie le film que tout
Le monde attend : Le
Seigneur des Anneaux. Dans la salle, au milieu des gobelets
et autres packs de pop-corn géants, l'ambiance est
bon enfant. La lumière s'éteint, et un silence
religieux laisse enfin la place au film.
3 heures plus tard, un
seul constat s'impose : l'audience est conquise par une adaptation
fidèle, quasi didactique, mais surtout dynamique de
l'œuvre de Tolkien. Comme annoncé, les effets spéciaux
sont au delà de toute attente. Le film est complet
: bon scénario, effets spéciaux au delà
de toute attente, casting surprenant (mention spéciale
à Liv Tyler), le tout mixé avec l'incontournable
pointe d'humour qui sied à tout film de masse qui se
respecte. Seul bémol : la dernière séquence
laisse la porte grande ouverte pour le second volet de cette
trilogie... Allant au-delà du concept de trilogie,
Peter Jackson vient donc d'inventer celui de série
cinématographique. Comme toute série, il se
heurte à un inconvénient de taille : le film
ne vit que par lui-même. Cependant cet écueil
est largement minimisé par l'impact qu'a le film sur
les foules, les spectateurs étant prêts à
payer le prix fort de l'attente. Rendez-vous donc à
Noël prochain pour le second épisode !
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