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Popstars (c) D.R.
Commence alors le tapage médiatique nécessaire à la vente du single, une promo qui ira crescendo jusqu'au premier concert des " filles ", prévu le 20 décembre. Et là, ça se gâte... Les filles changent de look et malheureusement, prennent aussitôt la grosse tête. Ainsi si tout se passe relativement bien lors de la tournée des grands magasins, c'est plus difficile dans un café du centre de Lyon : les fans s'agglutinent contre les vitres de l'établissement, qui menacent (selon le commentaire débité par la voix-off) de se briser. Le groupe quitte alors les lieux à vitesse grand V... Les Popstars en sont quitte pour leur première grande peur... et s'en prennent aux organisateurs dans une diatribe franchement indigne de débutantes. Leurs propos sont extrêmement choquants et révélateurs de leur état d'esprit de midinettes trop vite arrivées au sommet. En cinq minutes, elles refont l'histoire : elles étaient en danger. Pourtant, les images démontrent l'efficacité du service de sécurité qui, malgré le flot de fans, a su les embarquer au plus vite dans les voitures... Mais elles ont été attrapées et poussées. Les petites stars ont été brusquées. Manifestement on ne leur avait pas dit lors du briefing que c'est la procédure à suivre en pareil cas. Quant à la réelle mise en danger, elle concernait non pas le groupe, mais les fans... Que manifestement les cinq demoiselles ne respectent pas. Les épisodes du feuilleton-vérité se suivent, et ne se ressemblent pas...

Sur TF1, on revanche, les candidats ne changent pas d'un poil, tout comme la ligne du show : Niouprod continue de miser sur son poulain Jipé. Encore nominé, le jeune garçon peut compter sur son piston : la production favorise très nettement le basque lors du prime-time. Nikos Aliagas, l'animateur, ne cesse de s'adresser au " phénomène ", qui au bout du compte obtient une bien belle publicité. Peu importe, les jeux sont de toutes façons faits - sans contrôle d'huissier - et Jean-Pascal est sauvé par le public. C'est cohérent par rapport aux résultats de la semaine passée, certes... Mais alors pourquoi en rajouter une couche en fin d'émission ? Au moment de choisir le candidat à sauver, les élèves de la Star Academy attribuent un nombre de voix équivalent pour sauver François et Patrice. La logique voudrait que la production retienne le nom de celui qui était arrivé en seconde position selon le vote du public. Mais non : c'est à Jean-Pascal, le repêché, que revient l'honneur de sauver l'élève de son choix. Jusqu'où ira Alexia Laroche-Joubert dans l'affirmation de sa préférence pour le basque ?

  Loft Story (c) D.R.
Ou plutôt dans sa manipulation ? Désormais, tous les scénarios sont possibles. Rappelez-vous Loft Story, dont il existait un script avant même le début du Loft, un histoire dont seule la fin fut différente... Star Academy, produit par la même société, s'en rapproche étrangement, mais de manière si grossière qu'il est difficile de garder son sérieux. Si l'on reprend l'hypothèse du bidonnage total de l'émission, Alexia Laroche-Joubert peut désormais faire ce qu'elle veut... grâce à Jean-Pascal. JP est assuré de rester au château grâce au vote du public, il a monté un clan de fidèles qui vont gentiment voter dans le sens de la prod', et si besoin est (en cas d'égalité), JP himself pourra venir remettre de l'ordre en votant selon les bons désirs de la prod'. Bravo Alexia !

Si lors de Loft Story les critiques étaient passées au second plan devant l'ampleur du phénomène, rien ne permet de sauver Star Academy d'un destin titanesque. L'émission prend l'eau de toutes parts, devant les énormes ficelles tirées par la production : montage grossier non représentatif de la journée écoulée (alors que l'émission est diffusée 24h/24 sur TPS, ce qui permet la comparaison), changements constants du règlement, professeurs douteux (lire le curriculum de Vincent, peu cohérent avec son jeune âge), ... Devant un tel désastre, il est bien difficile de trouver une programmation alléchante pour le prime-time. Face à ce scandale, les vedettes refusent de venir sur le plateau... sauf si on les prend par les sentiments. Selon VSD, les artistes seraient payés 100 000 francs pour chanter avec les élèves de la Star Academy. Joli défraiement... Pire : ni la chaîne, ni la production, n'ont pour le moment démenti cette information.

Jean-Pascal - Star Academy (c) D.R.
Plus le temps passe, plus JP devient encombrant, et plus le manipulateur Niouprod devient le manipulé. Jean-Pascal est devenu malgré tout très populaire, et il est bien difficile de contrôler les icônes de la TV réalité. Après Loana et Jean-Edouard, voici le cru Jipé. Bas de gamme, certes, mais vedette au statut aussi incontestable qu'éphémère... Et Jean-Pascal l'a bien compris. À défaut d'avoir du talent, il joue le tout pour le tout. Conscient d'être intouchable car aimé du public, il se comporte comme le roi du château : grande gueule, mais aussi despote et absolutiste, écrasant sur son passage quiconque ne lui fait pas serment d'allégeance. Y compris les profs, qu'il ne se gêne pas de rudoyer. Pour garder un semblant de crédibilité, la prod' tente alors de mâter le trublion, en lui rappelant qu'il est dans une école. Mais au lieu de le virer " manu militari " comme il le mérite, Madame la Directrice lui donne encore une chance. Le basque écope d'une mise à l'épreuve, en préliminaire à un hypothétique conseil de discipline. Le Dieu de l'audimat a encore frappé... et préservé l'apprenti star. Plus de 200 ans après la Révolution française, force est de constater que les rites du château ont bien évolués : celui qui mène la danse n'est plus le roi, mais son bouffon.