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Metropolis (c) D.R. METROPOLIS
DU MANGA A L’ANIME

ou l'hommage rendu à un père
par deux enfants de talent
Par Jean-Pierre TABONE


Metropolis est un film d'animation japonais de science-fiction qui rassemble sous sa bannière trois pointures de la bande dessinée et du dessin animé nippon. Shigeyuki Hayashi dit Rintaro, le réalisateur, Katsuhiro Otomo, le scénariste et comme image du père spirituel, Osamu Tezuka. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, telle pourrait être, en effet, la formule qui a conduit à la genèse du film.

SYNOPSIS : Metropolis est une ville futuriste dont le gigantisme n'a d'égal que la splendeur. L'élite de la cité fête dignement l'achèvement d'une toute nouvelle construction, la "Ziggourat". À l'instar des édifices religieux de la Mésopotamie, la tour s'élève majestueusement et dispute leurs places aux nuages. Le maître d’œuvre de cet imposant édifice est le Duc Rouge. Il rêve de régner sur la cité entière en despote éclairé. En public, il manie à merveille compliments et sourires. En coulisses, il complote pour se débarrasser des notables de la ville, trop encombrants à son goût.

  Metropolis (c) D.R.

Mais si en surface, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, dans les entrailles de la cité, la révolte gronde ! Évincés par les robots, travailleurs mécaniques dociles et bon marché, le peuple, livré à lui-même, a le ventre qui gronde. Et la révolte est sur le point de suivre son exemple. Un groupe d'agitateurs mené par Atlas - sorte de Gavroche des profondeurs - rêve d'en découdre avec les nantis de l'étage supérieur. C'est par la force et le sang qu'ils devront faire entendre leur voix si eux aussi veulent que les lendemains chantent !

Le sort des prolétaires mécaniques n'est pas plus enviable. Outre le dur labeur, ils doivent rester confinés dans les zones qui leur sont attribuées. Tout contrevenant est immédiatement détruit par les Marduks, milice de défense d'allure fascistoïde, à la solde du Duc Rouge. Celui qui a la gâchette la plus facile est leur chef, Rock. En dépit de son jeune âge, il fait montre d'un caractère impitoyable et résolu. Il est le fils adoptif du Duc et son plus fervent zélateur. Malheureusement pour le garçon, il n'est de vraie filiation que celle du cœur. Il apprendra bien vite cette leçon à ses dépens.

Dans le même temps, le détective Shunsaku, petit homme rondouillard à la moustache de morse, débarque en ville. Il est flanqué de son jeune neveu et assistant, Kenichi. En provenance de Tokyo, Ils enquêtent sur des disparitions suspectes et sur un réseau de trafics d'organes. Ils demandent
de l'aide aux instances policières locales. On leurs attribuera un assistant original, un robot auquel Shunsaku, qui le baptise Perro, va vite s'attacher. L'enquête du trio les conduit dans les zones inférieures. Là, dans un laboratoire secret, le docteur Laughton, digne successeur de Frankenstein, travaille à l'élaboration d'un androïde nouvelle génération, auprès duquel les modèles existants feront piètre figure. Une fois de plus, l'ombre du Duc Rouge se profile en arrière-plan.

Metropolis (c) D.R.

Le pugnace Rock, à qui rien n'échappe, est aussi sur les lieux. Poussé par la haine inextinguible et inexpliquée qu'il nourrit à l'encontre des robots, il veut détruire la créature et le créateur. Intrépides, Shunsaku et Kenichi tentent de sauver Laughton dans son laboratoire en flammes. En vain. Kenichi aperçoit un étrange être lumineux au visage angélique et aux formes féminines, Tima. Prisonniers du feu à leur tour, ils ne devront leur salut qu'à la providence. Mais Tima cache un terrible secret. Dans son corps artificiel bat le cœur de la petite fille décédée du Duc Rouge dont elle est l'exacte réplique. Ressuscitée par les miracles de la science, Tima sera aussi sa Némésis.

À partir de ce moment, tous les éléments sont réunis pour que le château de cartes s'écroule.