L’aspect
manipulateur du personnage est donc à prendre en compte,
mais notons l’évolution des personnages secondaires,
à savoir les Spoons. Ils admirent le prêcheur
car il est à leurs yeux un idéal de vertu. Mais
dès que ses crimes sont révélés,
ils suivent la masse des lyncheurs. Laughton montre à
quel point les hommes peuvent être des moutons de panurge,
qui suivent un mouvement de manière grégaire,
en renonçant à penser par eux-mêmes.
Ce film est ainsi une réflexion sur l’apparence. La
séquence introductive est une sorte de "morale" sur
les faux prophètes et le jugement. On peut voir dans
ce monologue une mise en garde contre ceux qui montrent patte
blanche mais qui s’avèrent être des ennemis,
à savoir les instigateurs de toutes les Inquisitions
qu’a connu l’histoire.
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Les événements
mondiaux ont changé pour une partie du monde l’image
de l’URSS et la doctrine qui lui est immédiatement
associée, à savoir le communisme. Hollywood
a participé à cette évolution, en respectant
ce qu’attendait le public mais aussi en allant dans le sens
des attentes gouvernementales. La "chasse aux sorcières"
a montré à quel point le cinéma pouvait
être un instrument de propagande. En imposant une vision
du conflit et en faisant peser une menace omniprésente
sur les acteurs de l’industrie cinématographique, la
Commission a participé à la chute des studios :
Hollywood a vu partir plusieurs "grands noms", et a réalisé
que sa liberté était plus que jamais limitée,
à un moment où l’exportation des films en Europe
est limitée.
D’autre part, les films utilisant la guerre froide comme toile
de fond ne vont pas disparaître. Ils vont se multiplier,
avec l’apparition de nouveaux "espions-star".
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Les films Song Of Russia, Mission To Moscow,
My Sohn John et The Woman On Pier 13 n’ont
pu être vus car indisponibles. Le commentaire
les concernant s’appuie uniquement sur des documentations.
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