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 ORIGINE LITTERAIRE 
    Le personnage de Fantômas
 est né sous la plume de Marcel Allain et de Pierre
 Souvestre. Allain, journaliste, critique théâtral
 et écrivain, est né à Paris en septembre
 1885. Il rencontre en 1910 son camarade Souvestre, fils de
 Préfet et journaliste sportif. Ils créent ensemble
 Fantômus en 1912 que la myopie de l’éditeur Fayard
 transforme en Fantômas, le génie du mal en frac,
 au loup sur le visage et au couteau ensanglanté. 
    Hélas, Pierre
 Souvestre meurt à 40 ans, à la veille de la
 première guerre mondiale. Le dernier roman écrit
 en commun avec Allain s’appelle La Fin de Fantômas
 (1913) et connaît un dénouement aussi tragique
 qu’inattendu. A bord du paquebot Gigantic, en train de sombrer,
 Fantômas révèle au commissaire Juve qu’il
 est en réalité son frère jumeau ! Tous
 deux disparaissent ensuite dans les profondeurs de l’océan.
 Pour toujours ? Non, car heureusement pour la carrière
 de leur héros, Marcel Allain reprend seul l’œuvre en
 1919. Il écrira près de 500 ouvrages en 60 ans
 de carrière. Il décède en 1969 à
 l’âge de 85 ans.
 
 ORIGINE CINEMATOGRAPHIQUE
 
    Fantômas apparaît
 pour la première fois au cinéma grâce
 à Louis Feuillade. Ce dernier réalisera 5 films
 muets entre 1913 et 1914 : Fantômas, Juve contre
 Fantômas, Le Mort qui tue, Fantômas contre Fantômas
 et Le Faux Magistrat, avec René Navarre dans le
 rôle titre. 
    L’avènement du cinéma
 parlant est l’occasion d’un retour de Fantômas sur grand
 écran en 1932. Cette fois, c’est Jean Galland qui interprète
 l’élégant criminel sous la direction de Paul
 Féjos. 
    Il faudra attendre l’après
 deuxième guerre mondiale pour revoir Fantômas
 dans deux films : Fantômas en 1946, réalisé
 par Jean Sacha avec Marcel Herrand dans le rôle titre
 et sa suite, Fantômas contre Fantômas en
 1948 dirigé par Robert Vernay avec Maurice Teynac. 
    Signalons aussi pour l’anecdote,
 qu’un petit film belge donna à Fantômas les traits
 de Léon Smet, le père de Johnny Halliday.
 
 
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