Voici l'expo qu'il ne
faut pas rater cet été 2002. Pour fêter
le centenaire du film Le Voyage dans la lune, la Fondation
Electricité de France, la Cinémathèque
Française et la Cinémathèque Méliès
rendent hommage à George Méliès pionnier
français du cinéma en lui consacrant une exposition
à l’espace EDF Electra intitulée : " Méliès,
magie et cinéma ".
L’exposition s’articule
autour de deux thématiques : elle présente
tout d’abord les relations étroites qui se sont tissées
entre la magie et le cinéma naissant, puis retrace
le parcours cinématographique de Méliès
avec notamment le Voyage dans la lune, l’un des films
les plus connus de Méliès et aussi un des plus
importants de l’histoire du cinéma. A cet occasion,
petit rappel historique …
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DU THEATRE D’ILLUSIONS
AU CINEMATOGRAPHE
Méliès débute
en 1885 comme illusionniste amateur sur la scène du
Cabinet Fantastique du Musée Grévin; en 1888,
il rachète le théâtre Robert Houdin dans
lequel il organisera jusqu’en 1920 des spectacles de magie,
de " grandes illusions " souvent clôturées
par des projections de photographies peintes ou des spectacles
de lanternes magiques.
En 1895, invité aux représentations des Frères
Lumière, il s’enthousiasme pour le cinématographe
mais Antoine Lumière refuse de lui vendre son procédé
consacré selon lui à un usage strictement scientifique.
Méliès, lui, a compris la portée d’une
telle invention, il part à Londres, rachète
à un fabricant d’appareils optiques un " animatographe "
qu’il transformera pour obtenir son propre appareil de projection
surnommé : " Le Kinétographe ".
Ainsi équipé, Méliès tourne son
premier film La partie de cartes d’une durée
d'une minute, qui aura nécessité pas moins de
17 mètres de pellicule perforée à la
main.
Méliès réalisera ainsi plus de 500 films
qui seront tournés entre 1896 et 1912 vendus pour la
plupart aux forains. Suite à la découverte du
truc par substitution dit " truc à arrêt "
lors d’un blocage d’appareil, Méliès choisit
d’exploiter le cinéma spectacle et crée le film
" à vues fantastiques ".
Méliès tourne dans son studio de cinéma
à Montreuil sous Bois avec sa femme et actrice Jeanne
d’Alcy Le Manoir du Diable premier film en couleurs.
Il ne cessera alors d’innover. Surimpression dans Le Cabinet
de Mephistopheles, scènes sous-marines à
travers un aquarium, gros plan, accéléré :
les bases du cinéma sont jetées.
Réalisateur visionnaire, génie
des effets spéciaux, Méliès défie
l'imagination en utilisant de multiples effets techniques,
allant des illusions d'optiques aux surimpressions, effets
de montage et effets de couleurs, arrêts de caméra,
prestidigitation rien ne lui échappe. Mais George Méliès
ne fut pas seulement l'inventeur du spectacle cinématographique
et des trucages, il fut également homme de théâtre,
dessinateur, peintre, caricaturiste, magicien, écrivain,
acteur, technicien, réalisateur, créateur du
premier studio de cinéma.
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