Synopsis :
fin 1918, alors que la guerre civile
se poursuit en Russie, la tension gagne lentement plus à
l’Est entre l’Oural et Shanghaï. Coincés entre
le désir de sauver ce qui reste de la grandeur Russe
ou faire table rase du passé, d’anciens généraux,
des sociétés secrètes et des mercenaires
avides d’or s’affrontent pour tirer profit des événements.
Lorsque Corto Maltese rentre chez lui à Shanghaï,
il n’a que le temps de croiser son ancien complice Raspoutine
et d’échapper à un attentat avant d'être
contacté par les membres d’une société
secrète : " les Lanternes Rouges ". Au cœur
de la tourmente des horizons Mandchous, Corto et Raspoutine
se lancent dans une fabuleuse chasse au trésor sur
la piste du mystérieux train blindé de Kolchak
: une forteresse d’acier hérissée de canons
et de mitrailleuses abritant l’or du gouvernement contre-révolutionnaire
qui sillonne la Mongolie et la Mandchourie. Difficile et simple
à la fois de suivre à la trace ce train sinistre
qui laisse derrière lui désolation et mort.
Au cours de cette traque, ils croiseront de nombreux personnages
dont un aviateur américain au passé trouble,
un vieux général d’armée qui se prend
pour Gengis Khan et une Duchesse russe aussi belle qu’inquiétante.
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Evénement cinématographique
français et animé de la rentrée, Corto
Maltese, héros culte de papier crée en 1967
par Hugo Pratt prend enfin naissance au cinéma sous
la direction de Pascal Morelli, un fan de la première
heure. " Comme beaucoup de garçons de
ma génération, j'ai découvert Corto Maltese
vers 12 ans dans Pif Gadget. Au départ, je n'aimais
pas mais je n'avais bien entendu jamais essayé de le
lire.(...) Pratt m'avait entrouvert la porte sur un monde
confus, parfois illogique et contradictoire mais fascinant
: le monde des adultes. "
Un pari difficile pour le réalisateur que d’adapter
le monde obscur et complexe de Corto Maltese en long
métrage. L’adaptation écrite par le scénariste
Thierry Thomas se revendique comme très proche de l’esprit
d’Hugo Pratt, mais jusqu’à quel point ? Dans le
domaine de l’adaptation des bandes dessinées au cinéma,
avec Corto Maltese comme avec les adaptations de bande dessinées
récentes comme Jack Palmer, Bécassine
ou Agrippine, se pose le problème de la fidélité
à l’auteur de l’œuvre originale.
A l’heure où va s’animer sur nos écrans l’un
des héros les plus mythiques de la BD et où
les héros de tout poil envahissent les écrans,
petits et grands, la grande question de la fidélité
sacrée resurgit vivement : doit-on rester fidèle
à l’esprit, à la lettre ou à l’image ?
Une question qui fait toujours grincer des dents. Car dans
les faits, chaque bande dessinée est appelée
à connaître une logique d’adaptation différente.
Un équilibre difficile à trouver pour un exercice
périlleux.
A propos de cette fidélité à l’œuvre
originale, Corto Maltese détient une position particulière
par son univers complexe, la difficulté même
de son contenu et des objectifs déroutants de son personnage.
Cette œuvre si singulière appelle t-elle alors à
une fidélité stricte ? Pour tenter de mieux
saisir les enjeux et les difficultés de cette adaptation,
revenons à la source originelle et pénétrons
dans le monde légendaire de Corto Maltese. Avant l’image
était le dessin…
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