ECRITURE
ET DEVELOPPEMENT...
Début 1998
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Le premier jet d'un scénario intitulé Tatouages
gicle en quelques jours sur le papier, après avoir traîné
dans un recoin de ma tête des mois durant sans jamais prendre
forme. Dans la foulée, je passe sur la banquette d'un véritable
tatoueur pour quelques heures de supplice, parce qu'il me
semble inconcevable d'écrire sur le sujet sans savoir l'effet
que cela produit, physiquement, mais aussi psychologiquement.
Il faudra deux ans et demi à partir de ce moment pour que
la production de ce projet commence enfin à se concrétiser.
Rentrée
2000
Je me présente à 1001 Productions, une société de production
montée, notamment, par Edouard Mauriat (un camarade de promotion
de la FEMIS) avec le premier tiers d'un scénario de long-métrage
sur lequel je travaille à l'époque. Je lui soumets le projet
ainsi qu'à son associée Anne-Cécile Berthomeau. Ils le lisent
et décident, intéressés, d'en mener le développement avec
moi. En attendant la finalisation de l'écriture de ce film,
ils me proposent de faire un court-métrage avec les moyens
du bord, ce dont dispose la boîte : une unité de tournage
DV et un banc de montage Final Cut. Le projet de Tatouages,
auquel je suis toujours très attaché, me semble se prêter
naturellement à cette expérience.
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Tout au long de l'année 2001, nous travaillons
à la réécriture du scénario, jusqu'à obtenir une version plus
aboutie, qui nous satisfait pleinement mais qui s'avère plus
longue qu’à l’origine. Malgré les risques que cela comporte,
nous décidons de relever le challenge et de réaliser, sans
plus de moyens que prévu, le film dans cette nouvelle durée.
PREPARATION…
Janvier 2002
La machine de guerre est en marche. Il faut mener l'offensive
sur plusieurs fronts : constituer une équipe, organiser un
casting, mener les repérages, rechercher des financements,
réunir le matériel nécessaire, la lumière, le son, les accessoires,
les décors, les costumes...
Pour cela, je commence par m'entourer de deux assistantes
très énergiques : Asako et Julie, qui, rapidement, épluchent
le scénario pour préparer un plan de travail et aboutir à
un dépouillement précis des listes de rôles à distribuer,
des effets spéciaux, de maquillage... etc.
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L’une des taches les plus délicates de la
préparation est le casting : il nous faut trouver des
comédiens adaptés et disponibles qui sont prêts à s’investir
bénévolement dans un projet exigeant. En effet, le scénario
comporte des scènes assez crues et l’acteur qui tiendra le
rôle principal sera particulièrement exposé. Soumis à un maquillage
permanent, son corps sera dévoilé tout au long du film, il
devra également tourner des scènes de sexe et de nudité frontale.
Nous savons d’ores et déjà qu’il sera difficile de trouver
un comédien, qui plus est âgé d’une vingtaine d’années seulement,
qui acceptera de jouer le rôle, mais surtout qui sera capable
de porter tout le film sur ses épaules. Le jeune homme qui
va incarner Phil devra s'investir, en temps et en énergie,
de manière considérable. Je sais que sur ce rôle là tout particulièrement,
je n'ai pas droit à l'erreur. Je préviens mes producteurs
et mes assistantes : tant que je ne serai pas certain d'avoir
trouvé LE bon Phil, on ne tournera pas ; et ce, même
si d'ores et déjà, des dates de tournage sont prévues pour
le mois d'Avril. On ne peut en effet ni réunir une équipe,
ni trouver des décors sans dates de tournage précises. La
pression monte pour trouver la perle rare...
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