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Confessions d'un homme dangereux (c) D.R. MARKET IT
L’affiche du film
Confessions d'un homme dangereux
Par Nicolas JOURNET


A LA LIMITE DE L’IRRESPECT

  Confessions d'un homme dangereux (c) D.R.

L'affiche de Confessions d'un homme dangereux file le bourdon. Ce pourrait être à cause d'une accroche d'une lourdeur et d'une inexactitude rare. "Certaines choses devraient rester secrètes", telle est la formule choisie par la société Cube dans son adaptation de l'affiche américaine. La formule est générique, et pourrait servir pour un nombre de films incalculable. Mais, manque de chance, l'expression correspond plus que moyennement au premier film de George Clooney en tant que réalisateur. Certes, le scénario que Charlie Kaufman a tiré du roman de Chuck Barris est en partie une histoire d'espionnage, mais à aucun moment l'argument du film ne tourne autour de la divulgation d'un secret. Il ne s'agit pas d'une étude sur les conséquences des révélations produites par Chuck Barris dans sa biographie. Confessions d'un homme dangereux est la mise en images du récit en lui-même. L'accroche - "certaines choses devraient rester secrètes" - croit rebondir avec le titre, avec le terme de "confessions". Mais la phrase sous-entend clairement que le film va traiter des menaces qui vont peser sur Chuck Barris après la publication de sa biographie. On imagine déjà les pressions venant de la CIA pour faire taire leur ancien agent, les avertissements musclés de mystérieux inconnus qui iront même peut-être jusqu'à intenter à la vie de cette "balance". Mine de rien, cette phrase qui passe difficilement inaperçue vu sa place (en tête d'affiche) et sa taille (de grosses lettres bien voyantes) peut conduire le spectateur à se tromper sur la nature du film.

Confessions d'un homme dangereux (c) D.R.

Confessions d'un homme dangereux parle de la schizophrénie, du rapport entre fantasmes et réalité, du monde de la télévision des années 70 aux Etats-Unis. Thèmes qui ne transparaissent pas du tout dans une accroche dont cela devrait pourtant être le rôle. Le côté James Bond de l'affiche pourrait aussi agacer. La forme rouge en forme de revolver évoque immédiatement les adaptations ciné des œuvres d’Ian Fleming. Notamment en raison de cette silhouette féminine et vaporeuse qui se déhanche à l'intérieur du dessin de l'arme à feu. Ce n'est pas que l'effet soit raté - il est même plutôt réussi -, mais on ne peut pas dire qu'il traite du contenu du film de George Clooney. Enfin si, il essaye.