Représenté avec des couleurs
vives (sa tenue est un mélange de rouge et de bleu clair)
et évoluant dans un environnement aux nuances chaudes (sur
l’affiche du film de Sam Raimi, la ville de New York a des
teintes orangées), l’homme-araignée attire la lumière. Hulk,
quant à lui, évolue dans la pénombre. La ville de San Francisco
qui occupe l’arrière-plan forme un ensemble déprimant. Les
gratte-ciels et les premières piles du Golden Gate Bridge
(célèbre pont où se déroulera l’une de scènes d’action majeure
du film) emprisonnent l’espace dans une gangue bleue acier
fort inquiétante. L’attitude de Hulk cherchant visiblement
à fuir ce milieu urbain renforce cette impression que de mystérieux
dangers pèsent sur le géant vert. Avec cette atmosphère lourde
ajoutée à l’attitude menaçante du monstre, le positionnement
à la limite du bien et du mal de Bruce Banner/Hulk se trouve
explicité dès l’affiche.
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Même si l’affiche de Hulk
joue son rôle à plein, elle n’en reste pas moins extrêmement
classique. Placer un super-héros sur fond urbain n’est pas
d’une grande originalité, beaucoup d’affiches ont adopté ce
principe par le passé. Pas assez imaginative pour marquer
les mémoires, l’affiche de Hulk ne restera sûrement
pas une référence dans son domaine. D’autant qu’elle comporte
plusieurs éléments contestables. Ainsi, comme la main gauche
de Hulk est située au premier plan, le regard se porte immédiatement
sur cette partie de son anatomie. Or, on remarque avec surprise
que les ongles de Hulk sont impeccablement coupés. Le détail
fait doucement sourire vu que la manucure n’est pas vraiment
l’une des activités favorites du monstre.
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Le soin de Hulk pour ses
ongles peut paraître insignifiant, mais il témoigne d’une
volonté bien puritaine et assez énervante de faire propret
que l’on retrouve d’ailleurs dans une autre partie de l’affiche.
En plus bas pour être précis. Comme dans la série télé de
la fin des années 70, Hulk arbore en effet un charmant caleçon
violet. Sauf qu’à l’époque, Bruce Banner passait d’un 1 mètre
70 au repos à 2 mètres après transformation. Dans le film
d’Ang Lee, il part d’une taille à peu près équivalente pour
arriver à plus de 4 mètres. Rendant la résistance du caleçon
encore plus irréaliste et risible. Cependant, malgré ces excès
de « politiquement correct » qui constituent la
marque de fabrique des productions hollywoodiennes, il faut
reconnaître que l’affiche est de qualité. Elle aurait très
bien pu servir de couverture à l’un des comics consacrés
aux aventures de Hulk. Ce qui, pour un film qui se veut l’adaptation
d’une bande dessinée, est peut-être le meilleur des compliments.
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Titre :
Hulk
Titre V.O :
The Hulk
Réalisateur :
Ang Lee
Production :
Valhalla Motion Pictures
Distribution : UIP
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