A COPENHAGUE
L’amour de l’art avant tout
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Au Danemark, à Copenhague,
Monsieur Torben Woolsgard, directeur du « Vester Vov
Vov » expose sa vision du cinéma d’auteur.
Le cinéma, situé dans le quartier très branché de Vesterbro
au nord de Copenhague, possède un intérieur très atypique.
Une décoration type années 60, un cadre intimiste, de luxueux
sièges d’avions dans l’entrée et dans les salles, le tout
dans une sorte de vieux garage aménagé sur deux étages. Un
lieu plein de charme qui s’accorde pleinement avec la personnalité
du directeur qui participe chaque année à des championnats
de flipper. Mais la passion du cinéma passe avant tout. Pour
Monsieur Woolsgard, quand on tient un cinéma d’art et essai,
il ne faut pas se préoccuper de l’aspect commercial et laisser
cela de côté. Sa motivation à diffuser des films européens
tient en deux mots : l’amour de l’art. Evidemment, il
concède être confronté à quelques difficultés financières
qu’il résume par « beaucoup de dépenses pour un petit
cinéma dans un petit pays », mais heureusement des
structures d’aides existent à Copenhague. Le Danish Film Institute
subventionne les cinémas estampillés Art et Essai ou ceux
qui tentent de diffuser des films indépendants.
Avec obligation de diffuser 50 % de films européens par mois,
le « Vester Vov Vov » programme à l’affiche
près de 5% de films français. Le reste se compose de films
anglais, allemands et danois avec de grand succès au palmarès
national depuis 1999 et le Dogme institué par Lars Von Trier
notamment avec Festen.
Quant à sa fonction d’exploitant, Monsieur Woolsgard explique
que diriger un cinéma « c’est surtout beaucoup d’administration,
manager une équipe et un peu de programmation ».
Le plus important étant de savoir trouver les films qui plairont
à son public danois composé majoritairement de jeunes entre
20 et 35 ans.
Pour l’avenir, l’exploitant danois est confiant. « Mon
objectif principal est d’aider l’art du 20ème siècle
à évoluer et me battre pour soutenir un cinéma d’auteur mineur
dans le paysage cinématographique européen d’aujourd’hui ».
A VIENNE
Diversité culturelle et fusion des arts
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Dans la capitale
autrichienne, les cinémas Art et Essai sont très nombreux
ce qui donne lieu à un bouillonnement culturel et intellectuel
important.
Le « Kunstlerhauskino », dirigé par Monsieur
Frank Hattop est un des cinémas de la Karlplatz, une des places
les plus populaires, située en plein cœur du centre ville.
Il appartient au grand groupe de distribution autrichien « Constantin
Film » et fait partie d’un grand ensemble culturel
baptisé le « Kunstlerhaus » (maison des arts)
où se côtoie sur un même site musique, peinture, cinéma, danse.
Pour Monsieur Hattop, il est nécessaire d’être lié à une société
de distribution puissante afin d’avoir accès les premiers
aux nouveaux films européens qui définissent l’image et la
nature de son entreprise cinématographique : un cinéma
à but artistique montrant des films exigeants qui attise la
curiosité du public.
L’exploitant autrichien croit néanmoins que l’on peut s’enrichir
et faire des affaires en diffusant des films européens qu’ils
soient jugés comme des films d’auteurs ou non. Il considère
le cinéma comme un des éléments de l’entreprise culturelle
que dirige le groupe et à ce titre intègre la forme cinématographique
dans les autres formes artistiques comme la musique :
« Le caractère de notre institution » explique
t-il « est une exposition de l’art sous toutes ses
formes en permanence, ainsi nous aimons montrer des films
avec un contenu plus exigeant et un arrière plan artistique ».
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