Dossier de bilan et de réflexion
autour de l’accompagnement des films en salle pour un public
lycéen
Introduction
La présente contribution vise à remplir trois objectifs :
- D’abord, elle cherche à mieux cerner les enjeux et
contraintes liés à l’accompagnement d’un film auprès de
lycéens dans le cadre du travail d’éducation à l’image mené
par l’ACRIF en Ile-de-France.
- Ensuite, elle expose quelques techniques concrètes
développées pour rendre plus attractive la réflexion autour
du film montré en salle et les moyens de sensibilisation
qu’il est possible de mettre en œuvre pour impliquer les
élèves dans un travail de réflexion critique qu’ils identifieront
comme utile et stimulant.
- Enfin, elle présentera sur un exemple de film, avec le
film Les yeux sans visage , les pistes
productives d’analyse relatives à cette œuvre qui ont pu
servir à nouer le dialogue et à alimenter les échanges avec
les élèves et les professeurs. Ne prétendant pas exhaustivement
exposer tous les résultats mis à jour pour préparer ces
interventions pédagogiques, elle insistera sur ceux qui
peuvent servir de fil conducteur menant aux différents aspects
thématiques et aux analyses de la mise en scène et en image.
Précisons que si seules les interventions effectuées lors
de séances collectives en salle de cinéma sont ici abordées,
c’est en raison de leur difficulté même : rendre vivante
et intéressante une sortie convoquant plusieurs classes.
Les interventions en lycée, s’appuyant quant à elles sur
du matériel audiovisuel et sur des analyses de séquence
poussée, elles paraissent plus aisées et donc moins pouvoir
bénéficier de développements à usage d’autres intervenants.
PARTIE I - ELEMENTS DE CONTEXTE :
INTERVENTIONS PEDAGOGIQUES EN SALLE ET SPECIFICITES DU PUBLIC
LYCEEN
Un public familier de l’audiovisuel : enjeux de la
culture adolescente de l’image
Pour mener à bien une intervention pédagogique et culturelle
comme celle consistant à faire émerger une parole et un
dialogue au sujet d’un film, il convient de bien prendre
en compte les spécificités du public concerné. Dans cet
esprit, il faut envisager les données objectives qui le
qualifient, tout en se souciant de la perception subjective
que ce public aura de lui-même et de l’activité à laquelle
il participe. De la sorte, l’intervenant peut adapter le
niveau du discours tenu et la stratégie de communication
la plus appropriée pour atteindre les buts poursuivis, à
savoir éveiller une réflexion construite et exercer son
sens critique.