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LES FILMS AU PROGRAMME  2003-2004

L'Atalante (c) D.R.

L’Atalante de Jean Vigo
avec Michel Simon, Jean Dasté, Dita Parlo, Louis Lefebvre…
France, 1934, 1h30, noir et blanc.

Juliette, une fille de paysans de l’Oise, jamais sortie de son village, épouse Jean, jeune marinier patron de l’Atalante. L’équipage se compose d’un mousse et d’un second, le père Jules, étonnant vieux loup de mer ; tous deux cohabitent dans une cabine pleine de « bazar », d’objets hétéroclites, de souvenirs et de chats. Passé l’enthousiasme des débuts, la jeune femme s’ennuie à bord.

« Film maudit, plusieurs fois mutilé, jamais vu par son auteur, L’Atalante nous revient dans la version la plus complète à ce jour, et la plus fidèle à l’inspiration de Vigo. Des plans admirables, parfois vigoureusement réalistes, parfois intensément oniriques, parfois d’un pittoresque provocant, et une atmosphère sourdement entêtante.» Marie-Noëlle Tranchant, Figaroscope, Mai 1990

Blue Velvet(c) D.R.

Blue Velvet de David Lynch
avec Kyle MacLachlan, Isabella Rossellini, Dennis Hopper…
Etats-Unis, 1985, 2h00, VO sous-titrée français, couleurs.

A Lumberton, sur le chemin de l’hôpital où il va voir son père victime d’une crise cardiaque, Jeffrey découvre une oreille coupée. Il la porte à l’inspecteur Williams qui est également le père de sa petite amie Sandy. Celle-ci met Jeffrey sur une piste : la chanteuse de cabaret, Dorothy Vallens qui vit sous la coupe d’un souteneur pervers, drogué à l’oxygène, Franck Booth.

« Blue Velvet a inauguré pour David Lynch une série de films « à énigme », qui aboutit au récent et non moins mystérieux Mulholland Drive (2001), en passant par Twin Peaks (1991) et Lost Highway (1996). Le film, à mi-chemin du conte de fées populaire et de l’art contemporain, fait coexister deux mondes parallèles qui associent à l’Amérique deux images radicalement opposées : celle d’une province peuplée de jeunes gens sains, de bons policiers et d’honnêtes commerçants, et celle, sombre et râpeuse de la drogue, de la folie, de la violence et de la perversion.» Hervé Joubert-Laurencin, Dossier pédagogique Lycéens et apprentis au cinéma

Délits flagrants (c) D.R.

Délits flagrants de Raymond Depardon
France, 1994, 1h45, couleurs.

La caméra de Depardon saisit le moment précis où une personne arrêtée en « délit flagrant » – c’est l’expression juridique exacte – passe en quelques heures des mains de la police à celles de la justice. Là, un entretien de dix minutes environ avec un substitut du procureur décide de la suite de la procédure. Quatorze prévenus comparaissent ainsi devant trois substituts.

« Délits flagrants construit jusqu’à l’étouffement une multiplicité de strates qui se révèlent lentement au sein d’un échange d’apparence convenu. Il nous éclaire sur la complexité du fonctionnement institutionnel fondé sur des règles rigides où le désir s’immisce, construit sur une morale sommaire que la parole érode. Il nous renvoie en écho, des visions du monde que les mots transmettent mieux que n’importe quelle image.»  Frédéric Sabouraud, Cahiers du cinéma n°484, Octobre 1994