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Délits flagrants (c) D.R. DOSSIER LYCEENS
ET APPRENTIS AU CINEMA

Atelier de réflexion

Délits flagrants
de Raymond Depardon
Par Olivier SEROR
(scénariste et réalisateur)


SYNOPSIS - Délits Flagrants :  À l'issue de sa garde à vue et sur instruction d'un magistrat du parquet, une personne arrêtée en flagrant délit est conduite au Palais de justice, dans les locaux du dépôt de la Préfecture de police. Elle comparaît alors devant un substitut du procureur qui lui notifie les infractions reprochées et procède à son audition dans les bureaux de la 8e section chargée des crimes et délits flagrants. Après cet entretien, soit la personne déférée fait l'objet d'une procédure dite de comparution immédiate, et dans ce cas elle peut, si elle le désire, s'entretenir avec un avocat avant d'être jugée par le tribunal correctionnel en audience publique, soit elle est libérée et reçoit une convocation pour une audience ultérieure. Ce film retrace, pour la première fois à l’écran, l’itinéraire procédural de personnes arrêtées en flagrants délits, de leur arrivée au dépôt de la Préfecture de police jusqu’à l’entretien avec l’avocat. Un document puissant sur l’homme qui dérape face à la société.


Toucher du doigt la complexité du monde…

  Délits flagrants (c) D.R.
Le documentaire, plus proche de la fiction que du reportage. La nécessaire différenciation entre documentaire et reportage est indispensable à toute première approche du film.

Autre enjeu fondamental : la question de la subjectivité. Pour dire et affirmer l'impossible objectivité des images. Le mensonge de la propagande objectiviste, celle du commentateur de reportage.

Le cinéma c’est : assumer un point de vue, un regard : une question de cinéma, en documentaire ou en fiction.

Le cinéma n'est pas dans le dire, ni dans le message. Alfred Hitchcock a cette sublime formule: "Quand j'ai un message à faire passer, j'utilise les services postaux.".

Délits flagrants (c) D.R.
Le cinéma est dans le sensible, dans le faire ressentir. Ce qui en découle n'est plus aussi fermé : faire sentir, c'est faire toucher du doigt la complexité du monde. Ne pas fermer le discours, c'est  poser des questions, c'est aussi laisser une place à une émotion artistique. On pourrait appeler ça la poésie, même si dans ce cas, elle mène à une réflexion globale sur la société.

En tout cas, je ne vois pas seulement Délits Flagrants comme un film qui dénonce, tant est complexe la position du spectateur face au film.