SYNOPSIS :
À l'issue de sa garde à vue et sur instruction d'un magistrat
du parquet, une personne arrêtée en flagrant délit est conduite
au Palais de justice, dans les locaux du dépôt de la Préfecture
de police. Elle comparaît alors devant un substitut du procureur
qui lui notifie les infractions reprochées et procède à son
audition dans les bureaux de la 8e section chargée des crimes
et délits flagrants. Après cet entretien, soit la personne déférée
fait l'objet d'une procédure dite de comparution immédiate,
et dans ce cas elle peut, si elle le désire, s'entretenir avec
un avocat avant d'être jugée par le tribunal correctionnel en
audience publique, soit elle est libérée et reçoit une convocation
pour une audience ultérieure. Ce film retrace, pour la première
fois à l’écran, l’itinéraire procédural de personnes arrêtées
en flagrants délits, de leur arrivée au dépôt de la Préfecture
de police jusqu’à l’entretien avec l’avocat. Un document puissant
sur l’homme qui dérape face à la société |
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Réflexion sur la transmission du
cinéma ou comment recevoir un film ?
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La présentation du film Délits
Flagrants, de Raymond Depardon dans la cadre de l’opération
« Lycéens au cinéma » requiert l’élaboration d’une
méthode d’exposition qui soit à la fois adaptée à son public
(lycéens) et au film (documentaire de cinéma direct). Nous
avons donc procédé à une dynamique en trois temps. D’abord,
nous avons veillé à préparer les jeunes spectateurs à la
réflexion sur le film à travers des questions autour du
cinéma documentaire. Une telle propédeutique permet de provoquer
les élèves, de susciter leur curiosité et les invite à répondre
à des questions en apparence simples (par exemple, la question
de savoir ce qui distingue le documentaire de la fiction).
Elle les incite à trouver dans le cinéma du réel les écarts
entretenus avec la réalité, et donc à apprécier davantage
les choix de réalisation et de montage. Ensuite nous avons
abordé l’analyse à proprement parler (structure du film,
éléments de mise en scène, choix du titre etc.). La difficulté
est dans ce temps, de maintenir leur attention par un choix
de détails susceptibles de les intéresser, mais aussi par
une présence physique qui les empêche de décrocher. Dans
la mesure du possible, nous avons essayé de les introduire
au langage cinématographique (dans certains cas ils s’étaient
familiarisés avec les termes grâce au travail préalable
de l’enseignant). Enfin s’ouvrait un temps destiné à clarifier
le processus de fabrication d’un film documentaire (contraintes
d’un tournage, méthodes de travail etc.), et à favoriser
les questions des élèves sur le film autant que sur cinéma
en général. Tout le long de l’intervention, nous avons cherché
à instaurer un débat et les questions des élèves en les
incitant à intervenir et à répondre aux questions que nous
formulions tout le long.
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