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Délits flagrants (c) D.R. DOSSIER LYCEENS
ET APPRENTIS AU CINEMA

Atelier de réflexion

Question de méthode
pour une transmission du cinéma

Délits flagrants
de Raymond Depardon
Par Yann KILBORNE



SYNOPSIS : À l'issue de sa garde à vue et sur instruction d'un magistrat du parquet, une personne arrêtée en flagrant délit est conduite au Palais de justice, dans les locaux du dépôt de la Préfecture de police. Elle comparaît alors devant un substitut du procureur qui lui notifie les infractions reprochées et procède à son audition dans les bureaux de la 8e section chargée des crimes et délits flagrants. Après cet entretien, soit la personne déférée fait l'objet d'une procédure dite de comparution immédiate, et dans ce cas elle peut, si elle le désire, s'entretenir avec un avocat avant d'être jugée par le tribunal correctionnel en audience publique, soit elle est libérée et reçoit une convocation pour une audience ultérieure. Ce film retrace, pour la première fois à l’écran, l’itinéraire procédural de personnes arrêtées en flagrants délits, de leur arrivée au dépôt de la Préfecture de police jusqu’à l’entretien avec l’avocat. Un document puissant sur l’homme qui dérape face à la société

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Réflexion sur la transmission du cinéma ou comment recevoir un film ?

  Délits flagrants (c) D.R.

La présentation du film Délits Flagrants, de Raymond Depardon dans la cadre de l’opération « Lycéens au cinéma » requiert l’élaboration d’une méthode d’exposition qui soit à la fois adaptée à son public (lycéens) et au film (documentaire de cinéma direct). Nous avons donc procédé à une dynamique en trois temps. D’abord, nous avons veillé à préparer les jeunes spectateurs à la réflexion sur le film à travers des questions autour du cinéma documentaire. Une telle propédeutique permet de provoquer les élèves, de susciter leur curiosité et les invite à répondre à des questions en apparence simples (par exemple, la question de savoir ce qui distingue le documentaire de la fiction). Elle les incite à trouver dans le cinéma du réel les écarts entretenus avec la réalité, et donc à apprécier davantage les choix de réalisation et de montage. Ensuite nous avons abordé l’analyse à proprement parler (structure du film, éléments de mise en scène, choix du titre etc.). La difficulté est dans ce temps, de maintenir leur attention par un choix de détails susceptibles de les intéresser, mais aussi par une présence physique qui les empêche de décrocher. Dans la mesure du possible, nous avons essayé de les introduire au langage cinématographique (dans certains cas ils s’étaient familiarisés avec les termes grâce au travail préalable de l’enseignant). Enfin s’ouvrait un temps destiné à clarifier le processus de fabrication d’un film documentaire (contraintes d’un tournage, méthodes de travail etc.), et à favoriser les questions des élèves sur le film autant que sur cinéma en général. Tout le long de l’intervention, nous avons cherché à instaurer un débat et les questions des élèves en les incitant à intervenir et à répondre aux questions que nous formulions tout le long.