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DOSSIER LYCEENS
ET APPRENTIS AU CINEMA

Atelier de réflexion

STORY-BOARD
Stage de story-board
pour les professeurs d’arts appliqué
à l’IUFM de Versailles 2004
Par Sofia NORLIN


Deux exemples d’analyses filmiques : Sleepy Hollow de Tim Burton et Nikita de Luc Besson


SLEEPY HOLLOW ET LA QUESTION DU SUSPENSE


  Sleppy Hollow (c) D.R.
Mon intervention vise principalement à montrer comment le suspense se construit à travers l’écriture scénaristique, la mise en scène (son, lumière, jeu, décor, musique) et le découpage. Nous menons cette analyse à partir de deux scènes du film afin de décrypter deux montées du suspense.

Je présente la construction narrative du suspense à partir d’une idée d'Hitchcock qui porte sur le fait de donner ou de ne pas donner une information au spectateur. Suivant cette idée, nous avons deux sortes de montées du suspense, deux règles de narration auxquelles nous tenir en écrivant une scène de suspense.


Dans le premier cas, le spectateur n’a pas plus d’information que le personnage du film et découvre ainsi les choses en même temps que lui et en éprouvant la même peur.

Exemple filmique : La scène où Ichabod traverse le pont et se fait chasser par un chevalier sans tête -qui se révèlera être une blague. Ici le suspense se joue sur l’identification avec le personnage et sur le suivi de l’enquête “policière”.

Dans le deuxième cas, le spectateur possède plus d’information que les personnages (Hitchcock donne l’exemple de “ la bombe sous la table ” que personne dans le film n’a vue). Le suspense est ainsi créé par le contraste entre la tranquillité apparente de la scène, qu’on sait temporaire, et la connaissance du mal, qu’on sait arriver.

Exemple filmique : La soirée chez la famille Williams et l’arrivée du chevalier qui tuera la famille.

Dans ces deux exemples, nous décortiquons tous les éléments de la mise en scène pour y trouver les sons, les plans, les gestes de l’acteur et les éléments du décor qui “ font et fabrique la  peur ”. Comment le suspense est-il construit ?