Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     


 

 

 

 

 
PIERRE MEREJKOWSKY
Citoyen Merelkowsky
Entretien réalisé à Paris
le 28 octobre par Nadia MEFLAH


Pierre est un vidéaste chiant. C'est celui qui dit qui est selon la sagesse enfantine. Il appartient à cette catégorie des trublions sympathiques, apparemment inoffensif, bricolant depuis près de trente ans des films chiants, militants, expérimentaux. Il organise le Premier Festival des Télévisions Locales au Cinéma La Clef en Janvier 2000 pour dit-il " lutter contre le monopole de Vivendi et appeler à l'attaque immédiate de la société par fax, téléphones, tracs et Internet. " Ce n'est pas une blague mais une riposte réfléchie et organisée en réseau avec des personnalités diverses : Marcel Mazé, Jean-Philippe Raymond de Hibou Production ou Jean Lemaitre, directeur associatif entre autres...


Objectif Cinéma : Qui es-tu Pierre Merejkowsky ?

Pierre Merejkowsky : J'ai quarante quatre ans et je fais des films depuis bientôt trente ans. C'est toute ma vie. Pour moi, le cinéma est un formidable outil pour rencontrer les gens, voyager et se déplacer dans l'espace et le temps. C'est aussi substituer la valeur de l'argent et la réussite à des valeurs de dialogues avec d'autre personnes. Je ne me dit pas artiste, ce sont les autres qui peuvent le reconnaître ou non. Je suis un être vivant, fait de chair et de sang qui essaye de vivre avec les autres. Si je ne fais pas de films du tout, je ne suis rien.

Objectif Cinéma : Avec qui travailles-tu ? As-tu des contact avec des institutions ou des chaînes de télévisions ?

Pierre Merejkowsky : Je fais parti de la coordination des Médias Libres et j'ai travaillé avec Canal Jimmy, mais sinon rien d'autre. Si on m'appelle je ne refuse pas. Je veux bien travailler avec des grandes structures, cependant je ne leur envoie pas de dossiers car ils ne répondent pas vraiment. Je préfère m'appuyer sur des réseaux et, par ce biais, les grandes télés peut-être verront mes films. Tant mieux si cela arrive, mais ce n'est pas ma préoccupation première. Je l'avoue, je m'en fiche un peu, l'urgence est ailleurs. Humainement c'est plus important de travailler avec une VHS, de façon isolée, sans la lourdeur d'une grosse production contraignante. Je suis libre et cette liberté est primordiale pour ne pas perdre mon intégrité morale.